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Poursuivi pour viol, un général américain blanchi après un accord

La justice américaine est ainsi faite qu'en passant un accord avec l'accusation, on peut s'en tirer à plus ou moins bon compte. En plaidant coupable pour certaines accusations mineures, un général américain échappe aux poursuites pour agression sexuelle, à la cour martiale et à la perpétuité.

18 mars 2014, 07:33
Entouré par ses avocats, le général Jeffrey Sinclair quitte le tribunal blanchi des accusations de viol et d'agression sexuelle.

Le général américain Jeffrey Sinclair a été blanchi lundi des poursuites pour agression sexuelle à l'issue d'un accord passé avec l'accusation. L'officier était accusé notamment de viol à l'encontre d'une subordonnée et d'adultère.

Jugé en cour martiale depuis le 4 mars, le général Sinclair, qui avait déjà plaidé coupable pour adultère, a reconnu lundi avoir eu une conduite "inconvenante pour un officier ou un gentleman". Il a également plaidé coupable de non-respect d'un ordre, cruauté et mauvais traitement, et fraudes à l'encontre des Etats-Unis, a indiqué l'armée américaine.

Au terme d'un accord passé avec l'accusation, le tribunal sur la base de Fort Bragg en Caroline du Nord (sud-est) a décidé d'abandonner les poursuites pour agression sexuelle contre Sinclair. Celui-ci était accusé notamment d'avoir forcé une subordonnée, de 17 ans sa cadette, de lui faire une fellation.

Ancienne étoile montante de l'US Army et commandant en second de la prestigieuse 82e division aéroportée, le général Sinclair, 51 ans, faisait en tout l'objet de 22 chefs d'accusation. Parmi eux, celui de viol, d'adultère et de "conduite inconvenante pour un officier et un gentleman".

Il encourait la réclusion à perpétuité. Il était soupçonné d'avoir entretenu une liaison adultérine pendant trois ans avec une subordonnée, notamment lors de déploiements en Irak et en Afghanistan, une conduite passible de cour martiale pour la justice militaire américaine.

M. Sinclair avait déjà plaidé coupable le 6 mars pour un certain nombre de chefs d'accusation dont celui d'adultère, qui est interdit par le code militaire, selon un communiqué de l'US Army. La subordonnée en question, une capitaine, l'accusait également de viol et de menace de mort à son encontre et contre sa famille.

Les procès en cour martiale contre des officiers supérieurs sont très rares aux Etats-Unis. L'armée américaine a cependant été confrontée ces derniers mois à une multiplication de problèmes de comportement chez certains généraux.

Le 10 mars dernier, le Sénat américain a adopté à l'unanimité un texte visant à lutter contre les agressions sexuelles chez les militaires, une semaine après avoir rejeté une réforme bien plus ambitieuse sur ce problème endémique dans l'armée.

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