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Poutine et Porochenko discutent sans résultat

En dépit de la rencontre entre Vladimir Poutine et Petro Porochenko, la fin du conflit en Ukraine n'a pas encore débuté. Les pourparlers entre les présidents russe et ukrainien n'ont pas permis d'avancée concrète.

27 août 2014, 07:34
Les pourparlers entre les présidents russe et ukrainien se sont terminés mercredi à Minsk sans grandes avancées pour une fin du conflit en Ukraine.

Les pourparlers entre les présidents russe et ukrainien se sont terminés mercredi à Minsk sans grandes avancées pour une fin du conflit en Ukraine. Une feuille de route a été évoquée, mais pour Moscou, il incombe à Kiev de s'entendre avec les insurgés sur les conditions d'une trêve.

Petro Porochenko et Vladimir Poutine se sont entretenus en tête à tête mardi pendant plus de deux heures en marge d'un sommet régional dans la capitale de la Biélorussie où étaient également présents des dirigeants de l'Union européenne.

"La stratégie de paix que veut développer l'Ukraine a été soutenue par tous les dirigeants qui ont participé au sommet de Minsk sans exception", a indiqué M. Porochenko, évoquant une feuille de route.

Il a décrit des discussions "difficiles" et "quelques résultats". Ils semblent toutefois insuffisants pour mettre fin aux combats dans l'est de l'Ukraine, qui ont déjà provoqué la mort de plus de 2200 personnes en quatre mois.

Mettre un terme aux effusioins de sang

"Nous avons discuté de la nécessité de mettre un terme aux effusions de sang aussi vite que possible et de la nécessité de trouver un règlement politique à toutes les questions qui se posent", a de son côté déclaré le président russe à la presse.

"La Russie fera tout pour soutenir ce processus de paix, s'il a lieu", a ajouté Vladimir Poutine. Il a insisté sur le fait qu'il revenait au gouvernement ukrainien de trouver un accord de cessez-le-feu avec les rebelles séparatistes qui combattent dans l'est du pays.

Vladimir Poutine a par ailleurs dit s'être entendu avec son homologue ukrainien pour renouer les discussions au sujet de la fourniture en gaz russe vers l'Ukraine. "Pour être honnête, c'est une question compliquée, nous sommes dans une impasse, mais nous devons en parler", a-t-il déclaré. "Nous nous sommes mis d'accord pour reprendre les consultations", a-t-il ajouté.

Déclarant avoir obtenu un "accord" avec M. Porochenko sur l'envoi d'une aide humanitaire russe dans l'est de l'Ukraine, le chef d'Etat russe a encore minimisé les protestations de Kiev après la capture de dix soldats russes en territoire ukrainien. Pour Moscou, cette incursion est arrivée "par accident".

Interrogatoires filmés

"Je n'ai pas reçu d'informations de la part du ministère (russe) de la Défense. Mais d'après ce que j'ai entendu, ils patrouillaient à la frontière et ont pu se retrouver sur le territoire ukrainien", a déclaré l'homme fort du Kremlin.

Il a rappelé que des soldats ukrainiens avaient par le passé également franchi la frontière pour se retrouver en Russie. "Il n'y a jamais eu aucun problème et j'espère qu'il n'y aura aucun problème avec l'Ukraine cette fois-ci", a-t-il lancé.

Quelques heures avant la rencontre, Kiev a diffusé des interrogatoires filmés de soldats russes capturés en Ukraine.

L'un d'eux a expliqué qu'il pensait dans un premier temps participer à des "manoeuvres" pour lesquelles on leur avait demandé de couvrir de peinture blanche les numéros de leur véhicule. Il a déclaré s'être rendu compte que l'Ukraine et la Russie étaient en guerre quand son blindé a été bombardé.

Accord mal vu à Moscou

L'armée ukrainienne accuse régulièrement la Russie d'incursion sur son territoire et de fournir armes et combattants aux insurgés prorusses, ce que Moscou a toujours démenti.

Les chefs d'État russe et ukrainien ont également abordé à Minsk les problèmes liés à l'accord d'association signé entre Kiev et l'Union européenne, qui est vu d'un très mauvais oeil par Moscou.

La décision du précédent gouvernement ukrainien prorusse de suspendre cet accord a provoqué une vague de contestation pro-européenne sans précédent qui s'est soldée dans un bain de sang à Kiev, auquel a succédé l'annexion de la Crimée par la Russie en mars et une insurrection armée prorusse dans l'Est.

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