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Premier jour d'assaut terrestre sur Gaza malgré les critiques

Des réactions de désapprobation envers l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza se font savoir dans plusieurs pays. Mais Israël annonce intensifier l'offensive qui a déjà tué au moins une vingtaine de Palestiniens et un soldat israélien.

18 juil. 2014, 12:01
This image made from video released by the Israeli military on Friday, July 18, 2014 shows a tank crossing into the Gaza Strip at the Israel-Gaza border at the beginning of a ground offensive Thursday, July 17, 2014. Israeli troops pushed deeper into Gaza on Friday to destroy rocket launching sites and tunnels, firing volleys of tank shells and clashing with Palestinian fighters in a high-stakes ground offensive meant to weaken the enclave's Hamas rulers. (AP Photo/Israeli Defense Forces via AP video)

Au moins une vingtaine de Palestiniens et un soldat israélien ont été tués depuis le début de l'opération terrestre israélienne dans Gaza menée dès jeudi soir et la manoeuvre va être intensifiée, a averti Benjamin Netanyahou en dépit des critiques internationales. De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé la Suisse à l'aide.

Parmi les morts recensés vendredi, les secouristes ont dénombré trois adolescents âgés de 12 à 16 ans, selon le porte-parole des services d'urgence palestiniens, Achraf al-Qodra. Les hostilités ont surtout lieu dans le sud du territoire, à Khan Younès et Rafah, et dans le nord, non loin de la frontière avec Israël. Selon l'armée israélienne, l'opération doit être "limitée", semblant indiquer que les troupes ne comptent pas s'enfoncer dans Gaza et visent en priorité les tunnels du Hamas.

L'armée va "frapper les tunnels de la terreur allant de Gaza jusqu'en Israël", a averti dans la matinée le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Pour ces manoeuvres, 18'000 réservistes vont être rappelés en plus des 30'000 déjà mobilisés.

Assaut "voué à l'échec"

Les soldats ont engagé des combats "neutralisant quatorze terroristes dans des échanges de tirs" et détruit "vingt lance-roquettes, mené neuf frappes sur des tunnels et visé 103 autres cibles terroristes", a annoncé Tsahal dans un premier bilan.

De son côté, le Hamas à Gaza a affirmé qu'"Israël allait payer un prix élevé" et son chef en exil Khaled Mechaal a estimé que l'assaut terrestre serait "voué à l'échec". Les combattants du Hamas et du Jihad islamique, son allié, ont d'ailleurs continué de lancer des roquettes: neuf ont frappé l'Etat hébreu.

Ville fantôme

Vendredi, l'agglomération de Gaza était une ville fantôme, les rues complètement désertées. De nombreux résidents fuyaient Chajaya (est de la ville), emportant avec eux nourriture, ustensiles de cuisine, vêtements et couvertures.

Selon un responsable de l'ONU, quelque 30'000 personnes se sont réfugiées dans les installations de l'ONU dans cette bande de terre palestinienne de 362 km2, où s'entassent dans la misère 1,8 million d'âmes soumises à un blocus israélien depuis plusieurs années.

Appel à la Suisse

Face à la crise, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a demandé à la Suisse d'organiser d'urgence une conférence sur la situation, selon le quotidien "Neue Zürcher Zeitung", qui se base sur un courrier envoyé le 9 juillet dernier déjà à Didier Burkhalter.

Mahmoud Abbas s'est adressé au président de la Confédération, et ministre des Affaires étrangères, car la Suisse est dépositaire des Conventions de Genève et des traités internationaux fondamentaux dans le domaine du droit humanitaire. Selon le journal zurichois, la Suisse est en train d'évaluer sa réponse.

Assaut nécessaire, mais...

Côté israélien, la presse applaudissait vendredi la décision de pénétrer dans l'enclave. Pour "Yediot Aharonot", l'assaut terrestre était nécessaire car la campagne de bombardements "s'orientait vers un match nul", le Hamas poursuivant ses tirs de roquettes.

"Il n'y a pas de garantie que l'opération terrestre réussisse", tempère le journal, rappelant qu'Israël en est à sa 4e opération à Gaza depuis son retrait unilatéral de ce territoire en 2005.

"Inacceptable"

Sur le plan diplomatique, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius est attendu vendredi en Egypte et en Israël afin de s'entretenir des moyens de mettre un terme au conflit.

Son homologue américain John Kerry a, dans une conversation téléphonique avec Benjamin Netanyahu, exhorté Israël à éviter les "dégâts collatéraux" et d'être "précis" dans ses cibles. La Norvège a qualifié l'assaut d'"inacceptable" tandis que le patron de l'ONU Ban Ki-moon demandait à Israël d'agir "bien plus pour faire cesser les pertes civiles".

L'Espagne en appelle, elle, au "respect scrupuleux de la vie des civils et des installations publiques comme les écoles", a déclaré le ministère espagnol des affaires étrangères. Des centaines de Madrilènes ont manifesté jeudi soir en faveur de Gaza.

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