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Présidentielle américaine: Biden accuse Trump d’avoir «fomenté» la violence dans les villes

A un peu plus de deux mois des élections présidentielles, Donald Trump et Joe Biden continuent de s’invectiver. Cette fois, c’est le démocrate qui s’en est violemment pris à l’actuel président, lui reprochant d’avoir une grande part de responsabilité dans les violences qui touchent actuellement le pays.

01 sept. 2020, 07:17
Joe Biden a dénoncé les débordements violents en marge des manifestations contre le racisme.

Joe Biden a dénoncé lundi les débordements violents en marge des manifestations contre le racisme. Le candidat démocrate a accusé son rival Donald Trump d’attiser «les braises» de l’agitation, lors d’un déplacement lundi à Pittsburgh, qui marque la franche reprise de sa campagne de terrain.

A neuf semaines de l’élection présidentielle du 3 novembre, c’est à qui parviendra à rejeter la responsabilité de l’embrasement sur l’autre.

 

 

Donald Trump «pense peut-être que déblatérer les mots loi et ordre le rend fort, mais son échec à appeler ses propres partisans à arrêter d’agir comme une milice armée dans ce pays montre à quel point il est faible», a déclaré Joe Biden à Pittsburgh, de l’Etat-clé de la Pennsylvanie.

«Présence toxique»

Le président républicain «attise les braises», a poursuivi l’ancien vice-président de Barack Obama, l’accusant d’être une «présence toxique» à la Maison Blanche et d’avoir «empoisonné les valeurs» de l’Amérique. «Il ne peut pas arrêter la violence car pendant des années il l’a fomentée», a-t-il asséné.

Appelant à faire régner «la loi et l’ordre», Donald Trump accuse au contraire depuis des semaines son adversaire, ainsi que les maires et gouverneurs démocrates, de laxisme face à la violence. Joe Biden a donc pris soin de condamner, une nouvelle fois, les débordements.

«Piller, ce n’est pas manifester. Mettre le feu, ce n’est pas manifester. Rien de tout cela n’a à voir avec les manifestations. C’est de l’anarchie, un point c’est tout».
Donald Trump, président des Etats-Unis. 

«Piller, ce n’est pas manifester. Mettre le feu, ce n’est pas manifester. Rien de tout cela n’a à voir avec les manifestations. C’est de l’anarchie, un point c’est tout».

Le président républicain sortant «n’est pas parvenu à protéger l’Amérique», prise à la confluence de crises historiques, avec plus de 180’000 morts dans la pandémie de Covid-19, qui a mis à genoux la première économie mondiale, et cette profonde vague de protestation contre le racisme qui dégénère parfois. «Alors maintenant, il tente d’effrayer l’Amérique», a dit Joe Biden, qui devance Donald Trump dans les sondages.

«Sérieusement!»

Vétéran de la politique âgé de 77 ans, le candidat modéré a également répondu au président qui le décrit comme une «marionnette» aux mains de l’extrême gauche. «Vous connaissez mon histoire, l’histoire de ma famille. Alors demandez-vous: est-ce que j’ai l’air d’un socialiste radical avec un penchant pour les pilleurs? Sérieusement!», s’est-il indigné.

Ce qui n’a pas empêché Donald Trump, 74 ans, de réagir en accusant son adversaire démocrate d’avoir «le même programme» que «les émeutiers violents» et «d’utiliser les arguments de la mafia: la meute vous laissera tranquille si vous lui donnez ce qu’elle veut».

Le milliardaire républicain devrait marteler ce discours mardi à Kenosha, où un Afro-Américain, Jacob Blake, a été grièvement blessé le 23 août par des tirs d’un policier, déclenchant la nouvelle vague de protestation. Deux manifestants antiracistes ont été tués par un militant pro-Trump lors d’affrontements dans cette ville du Wisconsin.

 

 

Le président sortant entend y rendre hommage aux forces de l’ordre. «Nous devons redonner à nos policiers leur dignité, du respect», a-t-il plaidé. «Parfois il y a de mauvais policiers», «mais d’autres fois ils prennent seulement de mauvaises décisions», «ils craquent», a-t-il ajouté, en semblant relativiser, sinon excuser, les bavures.

En revanche, Donald Trump a confirmé qu’il ne rencontrerait pas la famille de Jacob Blake, expliquant qu’il avait refusé d’avoir affaire à leurs avocats. «J’ai parlé avec le pasteur de la famille», «un homme magnifique», s’est-il borné à dire.

Et à ceux qui redoutent que sa visite mette de l’huile sur le feu, il a répondu: «Cela peut aussi apporter de l’enthousiasme», «de l’amour et du respect pour notre pays».

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