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Présidentielle américaine: les démocrates divisés entre modérés et progressistes

Le cinquième débat télévisé entre les candidats démocrates à la présidentielle américaine a révélé les deux courants principaux du parti. Le modéré Pete Buttigieg continue de monter en puissance, à la poursuite du trio de tête.

21 nov. 2019, 07:37
Le cinquième débat s'est déroulé à Atlanta, en Gérogie, un état avec de fortes minorités. C'est l'avant-dernier débat avant la fin de l'année.

Modérés et progressistes se sont divisés lors du débat entre les candidats à la primaire démocrate pour la présidentielle américaine: d’un côté, le jeune maire Pete Buttigieg et le favori Joe Biden; de l’autre Elizabeth Warren et Bernie Sanders, plus à gauche.

Après un moment d’unité contre Donald Trump, menacé par une procédure de destitution, les échanges ont rapidement opposé ces deux camps.

 

 

Le benjamin de la primaire, Pete Buttigieg, 37 ans, s’est présenté en rassembleur. «Même sur des sujets sur lesquels les démocrates ont été à la défensive comme l’immigration ou les armes à feu, nous avons désormais une majorité pour faire ce qu’il faut, à condition de galvaniser et non de diviser cette majorité», a déclaré M. Buttigieg.

Puis il a taclé Elizabeth Warren, deuxième dans les sondages, en évoquant le débat sur la réforme de la santé qui divise le parti. Son projet d’un passage vers un système de couverture universelle après trois ans de mandat, tout comme la conversion immédiate proposée par le sénateur indépendant Bernie Sanders, «ne sont pas la bonne approche pour rassembler les Américains».

«Une Amérique pour tous»

L’ancien vice-president de Barack Obama, Joe Biden a martelé qu’«en ce moment, la vaste majorité des démocrates ne soutient pas» une telle réforme. La sénatrice Warren, 70 ans, a défendu ses propositions progressistes en affirmant que la meilleure façon de «rassembler» était de «construire une Amérique qui fonctionne pour tous, pas juste pour les riches».

 

 

Pete Buttigieg connaît depuis fin octobre une ascension fulgurante dans les sondages de l’Iowa, un Etat clé puisqu’il votera le premier le 3 février, et plus récemment dans le New Hampshire, qui suivra juste après (11 février).

«J’ai l’expérience»

Maire modéré d’une ville de 100’000 habitants dans le Midwest, cet ex-militaire était encore inconnu du grand public il y a un an. «J’ai l’expérience nécessaire pour défier Donald Trump. Je sais bien qu’elle ne correspond pas à l’expérience traditionnelle de l’establishement à Washington», a-t-il lancé lorsqu’on l’interrogeait sur son CV de jeune politique.

 

 

A l’échelle nationale, M. Buttigieg arrive quatrième dans les sondages mais, avec 8%, il est très loin derrière les trois premiers, tous septuagénaires: Joe Biden (30%) qui a eu 77 ans justement mercredi, Elizabeth Warren, 70 ans (18%) et Bernie Sanders, 78 ans (17%), selon la moyenne établie par le site RealClearPolitics.

Il n’y a pas que Trump

Le jeune maire arrive dans cet Etat de Géorgie, à forte population noire, plombé par son soutien très faible parmi cet électorat clé. Le favori Joe Biden est lui lesté par les doutes concernant son âge et sa viabilité dans la course alors qu’il a été happé dans le scandale ukrainien qui vaut à Donald Trump la menace d’une destitution.

Son nom revient en effet sans cesse dans cette procédure explosive, les démocrates accusant le président républicain d’avoir abusé de ses pouvoirs présidentiels en demandant aux Ukrainiens une enquête sur les Biden. Il a affirmé mercredi que cette affaire démontrait avant tout que «Donald Trump ne veut pas que je devienne le candidat» pour l’affronter.

 

 

Favorable à la destitution du président américain, Bernie Sanders a mis en garde: «Nous ne pouvons pas être simplement obnubilés par Donald Trump car si nous le faisons, nous allons perdre l’élection».

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