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Présidentielle américaine: sa victoire confirmée en Géorgie, Biden juge Trump irresponsable

Trump continue de clamer que les élections ont été truquées dans plusieurs Etats. Le maire de New York assure lui aussi avoir des centaines d’attestations sur l’honneur prouvant les fraudes de masse. Joe Biden a alors dénoncé l’«incroyable irresponsabilité» du chef d’Etat sortant.

20 nov. 2020, 08:10
Le président américain élu Joe Biden se dit convaincu qu'il prêtera serment le 20 janvier.

Le président américain élu Joe Biden a dénoncé jeudi l’«incroyable irresponsabilité» du chef d’Etat sortant Donald Trump, qui refuse toujours d’accepter sa défaite lors de l’élection du 3 novembre. Sa victoire a été confortée par un recomptage des voix en Géorgie.

Mais l’actuel locataire de la Maison-Blanche continue de dénoncer, sans la moindre preuve, des fraudes massives dans plusieurs Etats. Il s’est lancé dans une guérilla judiciaire menée, dans une extrême confusion, par son avocat personnel Rudy Giuliani.

 

«Je pense que [les Américains, ndlr] sont les témoins d’une incroyable irresponsabilité, de messages incroyablement préjudiciables envoyés au reste du monde sur le fonctionnement de la démocratie», a déclaré M. Biden de son fief de Wilmington, dans le Delaware.

«Il est difficile de comprendre comment cet homme raisonne», a-t-il poursuivi. «Je suis convaincu qu’il sait qu’il a perdu et que je prêterai serment le 20 janvier. Ce qu’il fait est tout simplement scandaleux».

Trump toujours derrière en Géorgie

Au niveau national, Joe Biden a remporté près de 80 millions de voix lors du scrutin du 3 novembre, contre un peu moins de 74 millions pour le milliardaire républicain. Mais aux Etats-Unis, la Maison-Blanche se joue au travers d’un système de grands électeurs attribués dans chaque Etat et la victoire du démocrate est courte dans une poignée d’entre eux.

En Géorgie, le dépouillement ne lui donnait, lors du dépouillement initial, que 14’000 voix d’avance sur son rival, un écart tellement serré qu’un recomptage à la main a eu lieu. Les autorités locales ont annoncé jeudi soir que ce recomptage avait conforté Joe Biden comme vainqueur de cet Etat, avec une marge légèrement rétrécie d’environ 12’200 voix.

L’écart restant ainsi inférieur à 0,5% des suffrages, le président sortant américain peut demander un nouveau recomptage une fois les résultats certifiés, a précisé un communiqué du bureau du secrétaire d’Etat local, en charge de l’organisation des élections.

 

Sans attendre la fin du recomptage dans cet Etat du Sud, Donald Trump a attaqué dès le matin. Dans une série de tweets, il a notamment rebondi sur la découverte de près de 6000 bulletins de vote, dans deux comtés à majorité républicaine. Une partie avait bien été comptée, mais pas téléchargée dans le système. Les autres semblent avoir été oubliés dans une boîte, selon les autorités locales.

Fondements de la démocratie minés

«Cela crée de la confusion et on comprend que des gens s’inquiètent», mais «la bonne nouvelle, c’est que le recomptage a rempli son rôle» en corrigeant ces erreurs, a commenté Gabriel Sterling, l’un des élus républicains en charge de superviser les opérations.

«Espérons que le président Trump accepte le résultat», a-t-il ajouté en regrettant que «les mises en cause» de l’élection «minent les fondements de la démocratie». Cet Etat est au centre de toutes les attentions, car le contrôle du Sénat s’y jouera en janvier lors de deux élections sénatoriales.

Au-delà de la Géorgie, le président et ses alliés ont déposé toute une série de recours en Pennsylvanie, dans le Michigan, l’Arizona et le Nevada. Certains ont été rejetés par les tribunaux, d’autres retirés par les intéressés.

Giuliani accuse Soros et le Venezuela

Mais l’avocat du président Rudy Giuliani se démène pour faire vivre les dernières. Cette semaine, pour la première fois depuis des décennies, l’ancien maire de New York a même plaidé devant un juge fédéral, sans apporter d’éléments matériels.

Jeudi, dans un point-presse très décousu, il a brassé plusieurs théories conspirationnistes, accusant le Venezuela ou le philanthrope George Soros d’avoir participé à une fraude organisée, selon lui, par «des chefs démocrates», avec la complicité de Joe Biden lui-même.

«C’est pour cela qu’il n’a pas fait campagne. Il savait que cela aurait lieu», a encore déclaré Rudy Giuliani en assurant avoir des centaines d’«attestations sur l’honneur» pour prouver ses allégations. Pendant qu’il parlait, Donald Trump tweetait. «Affaire classée de fraude électorale, en masse!», a-t-il écrit.

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