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Présidentielle égyptienne: la junte au pouvoir s'attribue le pouvoir législatif

La junte au pouvoir en Egypte s'est formellement attribué dimanche le pouvoir législatif jusqu'à l'élection d'un nouveau Parlement et a conditionné la tenue de ce scrutin à l'adoption préalable d'une Constitution par référendum.

18 juin 2012, 07:05
Les bureaux de vote ont ouvert mercredi à 08h00 en Egypte pour la première élection présidentielle depuis la chute d'Hosni Moubarak il y 15 mois. Le premier tour du scrutin se déroule jusqu'à jeudi.Download from www.picturedesk.com at 23.05.2012 (10:50). 
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Peu après la fin du second tour de la présidentielle egyptienne, le Conseil suprême des  forces armées (CSFA), au pouvoir en Egypte depuis la chute de Hosni  Moubarak en février 2011, s'est attribué le pouvoir législatif. Ces mesures sont contenues dans une Déclaration constitutionnelle  complémentaire publiée dimanche soir.
 
Les prérogatives législatives, assumée par le CSFA après la chute  de Moubarak, avaient été transférées un an plus tard au Parlement  issu des législatives largement remportées par les islamistes. 
 
Mais la chambre des députés, dominée par les Frères musulmans, a  été officiellement dissoute samedi en application d'un arrêt de la  Haute cour constitutionnelle selon lequel un vice juridique dans la  loi électorale rendait sa composition actuelle «illégale». 
 
Le document publié dimanche amende une première Déclaration  constitutionnelle promulguée par les militaires en mars 2011. Le  nouveau texte stipule que «le Conseil suprême des forces armées  exerce les prérogatives prévues dans la première clause de l'article  56 (le pouvoir législatif) (...) jusqu'à l'élection d'une nouvelle  Assemblée du peuple». 
 
Ce scrutin ne pourra toutefois pas avoir lieu avant la rédaction  d'une nouvelle Constitution par une commission ad hoc et son  adoption «par voie de référendum», précise le texte. 
 
La rédaction de la nouvelle Constitution sera confiée à une  «commission constitutionnelle représentant tous les segments de la  société» et qui disposera de trois mois pour terminer ses travaux,  ajoute le texte.
 
Le CSFA s'accorde en outre un droit de veto sur  tout article qu'il estime «contraire aux intérêts suprêmes du pays».  Le texte donne également le droit au CSFA de former une nouvelle  commission constitutionnelle si l'instance actuelle, dominée par les  islamistes, «est empêchée d'accomplir son travail». 
 
«Tous les pouvoirs prévus par la loi» 
 
Les militaires laissent ainsi planer la menace d'invalider la  commission actuelle, élue la semaine dernière par les deux chambres  du Parlement avant la dissolution de la chambre des députés et dont  la composition avait provoqué de nombreuses critiques. 
 
Les partis libéraux avaient ainsi estimé qu'elle servirait de  caution aux islamistes pour la rédaction d'une loi fondamentale  reflétant leurs positions politiques et religieuses. 
 
La Déclaration constitutionnelle complémentaire stipule aussi que  le CSFA du maréchal Hussein Tantaoui «dans sa composition actuelle,  a pouvoir de décision pour tout ce qui relève des forces armées, la  nomination de ses commandants et la prolongation de leur service». 
 
Le chef du CSFA «aura, jusqu'à l'adoption d'une nouvelle  Constitution, tous les pouvoir prévus par la loi dont jouit le  commandant général des forces armées et ministre de la Défense». 
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