Les bureaux de vote ont ouvert dimanche matin en Tunisie pour le second tour d'une élection présidentielle historique. Quatre ans après la révolution, le président Moncef Marzouki affronte Béji Caïd Essebsi, chef du parti anti-islamiste Nidaa Tounès qui a terminé en tête au premier tour.
Les 5,3 millions d'électeurs sont appelés aux urnes de 8 heures à 18 heures. Les résultats pourraient être connus dès lundi, selon l'instance électorale (ISIE) qui a cependant jusqu'au 24 décembre pour annoncer l'identité du futur président.
Le chef de l'Etat restera en place pour les cinq prochaines années. Ce scrutin présidentiel est le point d'orgue de la transition entamée début 2011 et doit ouvrir, après la formation du futur gouvernement, un nouveau chapitre de l'histoire tunisienne.
Les pouvoirs du futur président ont été largement limités par la Constitution, adoptée en janvier, afin d'éviter un retour à la dictature.
Un mort dans une attaque
L'armée tunisienne a tué un homme et arrêté trois individus ayant tenté d'attaquer des militaires qui gardaient une école à Haffouz, dans la région de Kairouan. Du matériel électoral y était stocké en vue de l'élection présidentielle, selon le ministère de la Défense.
Dans la nuit de samedi à dimanche, "un groupe armé a essayé d'attaquer une unité (...) La vigilance des soldats et la rapidité de leur réaction a fait avorter cette opération et entraîné la mort d'un homme armé d'un fusil de chasse et l'arrestation de trois suspects", a dit le porte-parole du ministère, Belhassan Oueslati.
Il n'a pas fait de lien avec la mouvance jihadiste, dont les attaques ont fait des dizaines de morts dans les rangs de l'armée depuis la révolution. "En général les terroristes n'utilisent pas des fusils de chasse", a-t-il relevé.