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Présidentielle française - Droite et industriels contre Hollande pour défendre le nucléaire

La droite française et les industriels sont montés mercredi à l'abordage contre le candidat socialiste à la présidentielle de 2012: François Hollande est accusé de brader l'intérêt national en prônant un retrait partiel du nucléaire.

16 nov. 2011, 17:51
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Championne du monde de l'atome, la France tire 75% de son électricité de son parc de 58 réacteurs. Parallèlement à ce choix politique, elle a développé depuis 40 ans une puissante filière industrielle, dominée par des géants publics comme Areva et EDF.

Mais huit mois après la catastrophe de Fukushima au Japon et après l'annonce de la fermeture progressive des centrales allemandes, les propositions des socialistes font du nucléaire un des premiers enjeux du scrutin présidentiel d'avril et mai prochains.

François Hollande a conclu mardi un accord électoral avec les écologistes, qui permet à ces derniers d'espérer entre 15 et 30 sièges dans la prochaine Assemblée nationale. Il dresse aussi la liste des points d'accord et de désaccord entre les deux partis.

Le candidat socialiste a refusé l'arrêt du chantier d'un réacteur nucléaire de troisième génération EPR à Flamanville au nord-ouest de la France, voulu par les Verts. Mais il a confirmé sa volonté de réduire à 50% en 2025 la part du nucléaire dans l'électricité française, avec la fermeture de 24 réacteurs.

Le ministre de l'Industrie, Eric Besson, un ancien socialiste, a estimé que "la mise en oeuvre de cet accord, ça veut dire la fin de la filière nucléaire, ça veut dire une électricité payée extrêmement chère par nos industriels, donc des délocalisations inéluctables, des pertes d'emplois par dizaines de milliers voire centaines de milliers".

Lobying d'Areva

Le patron du groupe public d'électricité EDF Henri Proglio a récemment affirmé qu'"un million d'emplois seraient mis en péril" par la sortie du nucléaire, un chiffre vivement contesté par les écologistes.

Le président Nicolas Sarkozy, qui sera sans aucun doute candidat à sa propre succession, a assuré: "En tant que chef d'Etat, je ne reviendrai jamais sur le nucléaire". Le groupe Areva n'a pas hésité mercredi à affirmer de son côté qu'il avait soumis les socialistes à des démarches de lobbying pour adoucir leur position.

Selon un porte-parole, Areva est intervenu pour avertir les socialistes des "conséquences graves" de la remise en cause des activités de retraitement de combustible irradié à l'usine de La Hague et de la fabrication de MOX, un combustible issu de retraitement de combustibles usés des centrales nucléaires.

Un passage de l'accord électoral concernant la "reconversion" de cette activité a été retiré du texte par les socialistes, au grand dam des écologistes. Le retraitement est une spécialité française qui, selon Areva, occupe 14'000 personnes.

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