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Présidentielle française: inquiétude des "riches" de Neuilly

A Neuilly-sur-Seine, le fief de Nicolas Sarkozy, les électeurs craignent l'arrivée des Socialistes

22 avr. 2012, 16:25
Nicolas Sarkozy et don Carla Bruni-Sarkozy.

Ils ont l'aisance matérielle et vivent dans l'ancien fief électoral de Nicolas Sarkozy. A Neuilly-sur-Seine, près de Paris, où habitent quelques-unes des plus grandes fortunes de France, les électeurs craignent surtout la politique économique des socialistes.

François Hollande, le candidat socialiste à l'élection présidentielle qui se déroule ce dimanche, a promis que les efforts de redressement de la France devraient avant tout reposer sur les plus riches. Il a même proposé de taxer à 75% les revenus des "super-riches" dépassant un million d'euros par an..

"La crainte, c'est Hollande"

"L'espoir c'est Sarkozy, la crainte c'est Hollande", résume devant le bureau de vote numéro 1 de Neuilly-sur-Seine, Jacques Jacquelin, 62 ans.

L'endroit est symbolique, la mairie de Neuilly-sur-Seine, c'est là où le président sortant Nicolas Sarkozy s'était installé en 1983, à l'âge de 28 ans, et avait en partie forgé son destin national. En 2007, "sa" ville de 60'000 habitants avait voté à 73% pour lui.

"Hollande n'a pas fait ses preuves", regrette Jacques Jaquelin, allusion à l'absence totale d'expérience gouvernementale du prétendant socialiste. "Ce qu'il dit sur le plan économique, ça m'étonnerait que ce soit possible", ajoute-t-il.

"Je soutiens Nicolas Sarkozy. Je n'ai pas été convaincu par François Hollande, et je ne pense pas qu'il ait l'expérience qu'il faut", abonde Virginie Favre, 37 ans.

Le "chaos" économique

La droite au pouvoir et certains économistes critiquent en particulier la volonté de François Hollande, s'il est élu, de recruter 60'000 enseignants pendant son mandat. Il veut aussi aménager la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy.

Sa politique mènerait la France au "chaos" économique, a affirmé le camp Sarkozy au cours de la campagne.

Les électeurs de Neuilly sont aussi très inquiets du score de Jean-Luc Mélenchon, le représentant de la gauche radicale. Révélation de la campagne, crédité d'un peu moins de 15% dans les derniers sondages, il attaque les banques et le monde de la finance, et veut une augmentation généralisée de salaires.

Pour Rémi Quintin, 39 ans, "si Hollande passe, il sera pris on otage par Mélenchon". "Sarkozy est loin d'être parfait, mais c'est le meilleur choix possible", souligne-t-il.

Ces électeurs estiment que Jean-Luc Mélenchon exigera des contreparties des socialistes en échange de son soutien à François Hollande au second tour, le 6 mai.

Dans cette ville limitrophe de Paris, où les hôtels particuliers côtoient les immeubles cossus, les "Hollandais" ne sont pas légion. Philippe Ouakrat, 53 ans, est pourtant de ceux-là. "Je souhaite que l'équipe change (...). J'ai choisi François Hollande parce que c'est un candidat crédible", confie-t-il.


 

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