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Présidentielle US: Obama et Romney participent à un gala caritatif et se chambrent

Rendez-vous obligé tous les quatre ans, le carritatif "dîner Alfred E.Smith" a fait l'objet de quelques plaisanteries bon enfant entre Barack Obama et Mitt Romney jeudi.

19 oct. 2012, 07:35
Barack Obama et Mitt Romney ont échangé quelques plaisanteries bon enfant lors du repas de soutien caritatif organisé par l'Archidiocèse de New York jeudi soir. L'ex-Secrétaire d'Etat Henry Kissinger (2e à g.) était aussi présent.

Barack Obama et Mitt Romney ont observé une courte trêve jeudi dans une campagne présidentielle américaine acharnée. Ils ont sacrifié à la tradition d'un gala caritatif à New York, occasion de se moquer de leur adversaire mais aussi d'eux-mêmes.

Le président démocrate sortant et le républicain qui aspire à le vaincre le 6 novembre ont oublié ou presque, l'espace d'une soirée, la course à la Maison Blanche pour assister au "dîner Alfred E. Smith", un événément bénéficiant aux oeuvres de l'église catholique et rendez-vous obligé des candidats tous les quatre ans.

Deux jours après un deuxième débat télévisé avec M. Romney lors duquel il a fait preuve de bien plus de pugnacité que le premier deux semaines plus tôt, M. Obama, redingote et noeud papillon blanc, a affirmé, pince-sans-rire, que s'il avait été plus énergique, c'était grâce "à la longue sieste que j'ai faite pendant le premier débat".

De son côté, M. Romney, lui aussi sur son trente-et-un, a confié sa première règle de préparation, avant M. Obama à la tribune: "premièrement, ne pas boire d'alcool pendant les 65 ans précédant le débat". La religion mormone que pratique M. Romney le prohibe, entre autres règles alimentaires.

Mais les arguments de campagne, même livrés d'un ton ironique, ont parfois percé pendant ce rendez-vous où se bousculaient riches, célèbres et puissants. M. Romney a imaginé les pensées du président en fin de mandat face à un tel aréopage: "si peu de temps, et tant (de richesse) à redistribuer!"

Troisième débat

M. Obama a noté que dès lundi en Floride, il retrouverait son adversaire pour un troisième débat consacré à la politique étrangère. "Je vous raconte la fin: nous avons eu Ben Laden!", s'est-il écrié.

Et M. Obama a aussi souligné que "le taux de chômage est au plus bas depuis que j'ai pris mes fonctions" début 2009. "Je n'ai pas vraiment de blague à raconter, là. Je voulais simplement que tout le monde se le rappelle", a-t-il ajouté.

Réductions d'impôts pour les riches

Le ton de ces piques bon enfant a constrasté avec les arguments autrement plus acérés que M. Obama avait réservé quelques heures plus tôt à son adversaire dans un Etat-clé.

"Le gouverneur Romney a essayé de nous vendre son plan de réductions d'impôts de 5.000 milliards de dollars favorisant les riches", a accusé M. Obama face à 6.000 personnes à Manchester dans le New Hampshire (nord-est).

"Au lieu de nous dire comment il le financerait, il nous a promis de le dire après l'élection", s'est écrié le président. "Je vais vous faire une confidence. Quand un homme politique vous dit d'attendre jusqu'après l'élection, ce n'est pas parce que son plan est excellent".

Sondages

Dans d'autres Etats que Mitt Romney doit remporter s'il veut préserver ses chances de s'imposer, une enquête Wall Street Journal-NBC jeudi soir lui donnait huit points de retard sur M. Obama dans l'Iowa (centre) et six dans le Wisconsin (nord).

Les enquêtes nationales semblent davantage sourire à M. Romney. La moyenne RealClearPolitics lui accordait un point d'avance, ce qui pourrait s'expliquer par une mobilisation des républicains dans les Etats qui leur sont déjà acquis.

Benghazi

Quelques heures après le New Hampshire, M. Obama a participé à New York à l'émission de télévision du comédien Jon Stewart. Il y a nié toute "confusion" dans son administration après l'attaque contre le consulat américain de Benghazi en Libye.

M. Romney a critiqué les changements de versions de l'administration démocrate dans cette affaire, illustrant selon lui son incompétence.

Il devait retrouver vendredi en Floride son colistier Paul Ryan, déjà sur place jeudi. Le vice-président Joe Biden a fait campagne jeudi à Reno au Nevada (ouest). M. Obama ira en Virginie (est) vendredi.

Le chanteur Bruce Springsteen, qui a annoncé être en faveur de la réélection de M. Obama, s'est pour sa part produit jeudi en Ohio (nord) et Iowa (centre) en soutien au président.

Le célèbre télévangéliste américain Billy Graham s'est lui prononcé de façon indirecte mais manifeste en faveur de Mitt Romney. Son église vient de cesser de qualifier de "secte" le mormonisme, religion du candidat républicain à la Maison Blanche.

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