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Prières de rue comparées à l'Occupation: Marine Le Pen relaxée

La présidente du Front national Marine Le Pen a été relaxée par la justice française. Elle avait comparé les prières de rue musulmanes à l'occupation nazie.

15 déc. 2015, 14:29
La présidente du Front national a été relaxée.

Le tribunal correctionnel de Lyon a relaxé mardi la présidente du parti d'extrême droite Front National, Marine Le Pen. Elle était poursuivie pour incitation à la haine après avoir comparé, fin 2010, les prières de rue de musulmans à l'Occupation nazie.

Marine Le Pen était jugée pour la première fois pour "provocation à la discrimination, à la violence ou à la haine envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance à une religion". Le procureur de la République avait requis le 20 octobre la relaxe de la présidente du Front national, considérant que l'infraction n'était pas suffisamment caractérisée.

"Les propos ne visent pas l'ensemble de la communauté musulmane", avait déclaré le représentant du parquet, rappelant qu'il n'était pas à l'origine des poursuites. Le magistrat avait reconnu que les propos prononcés par Marine Le Pen pouvaient être "choquants", mais estimé dans le même temps qu'ils "faisaient partie de la liberté d'expression".

Occupation du territoire

Mme Le Pen encourait un an de prison et 45'000 euros d'amende. En décembre 2010, pendant une réunion publique à Lyon, Marine Le Pen, alors en campagne pour la présidence du FN, avait dénoncé dans un discours les "prières de rue".

"Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'Occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c'est une occupation du territoire", avait-elle déclaré.

"Certes, il n'y a pas de blindés, pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même", avait-elle ajouté.

Devant le tribunal, Marine Le Pen avait assuré en octobre qu'elle ne parlait pas de''l'Occupation avec un grand ''O'''', celle de la Seconde Guerre mondiale, ''mais de l'occupation avec un petit ''o'''', qu'elle réduit à l'occupation de la voie publique. "Il n'y a pas de référence à la Seconde Guerre mondiale", avait-elle dit.

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