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Prix Nobel: amende pour le Mexicain qui a perturbé la cérémonie à Oslo

Le jeune Mexicain qui a perturbé la remise des récompenses aux prix Nobel de la paix devra payer 2050 francs. Il avait brandi un drapeau de son pays alerter le monde sur ce qui a permis la disparition en septembre de 43 étudiants au Mexique.

11 déc. 2014, 15:20
Le jeune homme s'était planté mercredi devant les lauréats et leur avait demandé de parler du Mexique.

Un Mexicain de 21 ans qui a perturbé la remise du prix Nobel à Oslo en brandissant un drapeau de son pays a accepté d'acquitter une amende de près 2050 francs, a indiqué jeudi la police norvégienne. Le militant souhaitait alerter le monde sur ce qui a permis la disparition en septembre de 43 étudiants au Mexique.

Boucle d'oreille, lunettes sur le nez et appareil photo accroché au cou, il s'était planté mercredi devant les lauréats, la Pakistanaise Malala Yousafzai et son colauréat, l'Indien Kailash Satyarthi, et leur avait demandé de parler du Mexique en agitant un drapeau de son pays symboliquement taché de rouge.

Le jeune homme a reconnu les faits de qui lui étaient reprochés de "trouble à l'ordre public" et d'intrusion illégale dans l'enceinte de l'Hôtel de ville. Il s'est vu proposer comme sanction une amende de 15'000 couronnes (près de 2050 francs), qu'il a acceptée.

Étudiant et demandeur d'asile entré en Norvège fin novembre, il était jeudi aux mains de la police de l'immigration, qui doit décider de son sort.

Sort des 43 étudiants disparus

Les forces de l'ordre, qui l'ont évacué rapidement mais n'avaient pas su l'empêcher d'entrer, ont présenté leurs excuses mercredi pour cette "brèche dans la sécurité" qui "n'aurait pas dû se produire", selon le chef de la police d'Oslo, John Fredriksen.

Les médias mexicains le présentaient comme un militant de gauche souhaitant alerter le monde sur ce qui a permis la disparition en septembre de 43 étudiants à Iguala, dans une région pauvre du sud du pays.

Ceux-ci avaient été attaqués, vraisemblablement sur ordre du maire de la ville, par un commando formé de policiers liés aux trafiquants de drogue. En se basant sur des témoignages de personnes arrêtées lors de l'enquête, les autorités estiment que les jeunes ont tous été tués et leurs corps brûlés.

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