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Procès en destitution: la défense de Trump s’en prend à l’ancien vice-président démocrate Joe Biden

Les avocats de Donald Trump ont tenté lundi de reprendre l’offensive après les révélations explosives d’un ancien conseiller de la Maison Blanche. Ils se sont aussi lancés dans une attaque en règle contre l’ancien vice-président démocrate Joe Biden.

28 janv. 2020, 07:48
Les avocats de Trump estiment que les révélations de Troy Bolton ne sont pas du niveau de l'abus de pouvoir et de la destitution (ILLUSTRATION).

Le milliardaire républicain fait l’objet de cette procédure historique parce qu’il a demandé à l’Ukraine d’enquêter sur Joe Biden, bien placé pour l’affronter lors de la présidentielle du 3 novembre, et sur les affaires de son fils Hunter dans ce pays gangrené par la corruption.

Forts de leur majorité à la Chambre des représentants, les démocrates l’ont mis en accusation pour «abus de pouvoir» et «entrave au travail du Congrès» le 18 décembre sans aucune voix républicaine.

 

 

Ils estiment que le président a essayé de «salir» son adversaire potentiel pour faciliter sa réélection et qu’il a utilisé les moyens de l’Etat, notamment en gelant une aide militaire cruciale pour Kiev, afin de parvenir à ses fins.

«De la politique étrangère»

Dans sa plaidoirie, la défense de Donald Trump a affirmé que la destitution était une «arme thermonucléaire» trop dangereuse pour s’appliquer en l’absence de «crime» au sens pénal du terme. «L’abus de pouvoir est une arme politique. Elle devrait être utilisée contre des adversaires politiques et laissons les électeurs en décider», a martelé le célèbre constitutionnaliste Alan Dershowitz, dernier à plaider lundi.

Dans un long exposé aux allures de cours magistral, il est allé plus loin que l’argument-phare de la Maison Blanche selon laquelle il n’y a pas eu de «pression» sur Kiev ou de «donnant-donnant». Selon lui, «cela fait partie de la politique étrangère conduite par les présidents depuis le début», a expliqué l’avocat devant les sénateurs. «Rien dans les révélations de M. Bolton, même si elles sont vraies, pourrait être du niveau de l’abus de pouvoir et de la destitution», a-t-il martelé.

John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale, s'apprête à publier un livre dans lequel il affirme que Donald Trump a bien conditionné l'octroi d'une aide militaire à l'Ukraine à des enquêtes sur ses rivaux politiques

John Bolton affirme dans un livre à paraître prochainement que Donald Trump lui a confié en août ne pas vouloir débloquer l’aide militaire destinée à l’Ukraine sans enquête sur les Biden. «Je n’ai JAMAIS dit» ça à John Bolton, a démenti l’hôte de la Maison Blanche, en accusant son ancien conseiller, limogé en septembre, de vouloir «vendre son livre».

Dans son «bon droit»

Les avocats de Donald Trump ont aussi tenté de démontrer qu’il était dans son droit en s’inquiétant d’une possible «corruption» des Biden en Ukraine. L’ancienne procureure de Floride Pam Bondi a relevé qu’Hunter Biden avait gagné «des millions» de dollars en siégeant au conseil d’administration d’un groupe gazier ukrainien, Burisma, au moment où son père, alors vice-président de Barack Obama, était chargé de la politique américaine dans ce pays.

Si son nom n’avait pas été Biden, «croyez-vous qu’il aurait été sollicité pour siéger chez Burisma?», a-t-elle lancé aux cent sénateurs chargés de juger le président. «Probablement pas», a assené cette fervente supportrice de Donald Trump, en rappelant que plusieurs personnes s’étaient émues d’un «apparent conflit d’intérêts».

Elle a également suggéré que M. Biden avait obtenu le limogeage du procureur général ukrainien alors chargé de la lutte anti-corruption, pour protéger l’employeur de son fils. L’équipe de campagne de M. Biden a dénoncé l’utilisation par Mme Bondi d’une «théorie du complot» qui a été «complètement réfutée».

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