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Procès en destitution: les avocats de Donald Trump entament sa défense

Les avocats de Donald Trump ont entamé samedi matin leurs plaidoiries dans le procès en destitution du président des Etats-Unis devant le Sénat. Après deux heures de discours, la défense a provisoirement mis fin à son plaidoyer, qui reprendra lundi.

25 janv. 2020, 19:42
Pour Pat Cipollone, avocat de la Maison Blanche, la demande de destitution du président américain n'est fondée sur aucune preuve.

«Quand vous entendrez les faits (…), vous verrez que le président n’a absolument rien fait de mal», a lancé d’entrée Pat Cipollone, avocat de la Maison Blanche, qui a pris la parole en premier lors d’une séance exceptionnellement organisée un samedi.

Les démocrates cherchent à renverser la victoire de Donald Trump en 2016 et l’«évincer» des bulletins de vote pour la prochaine élection présidentielle de novembre, a estimé l’avocat.

Le président n’a absolument rien fait de mal
Pat Cipollone, avocat de la Maison Blanche

Face aux sénateurs silencieux, Pat Cipollone a ainsi accusé les adversaires politiques du président de chercher à organiser «la plus grande interférence dans les élections de l’histoire américaine». «Ils vous demandent de (destituer le président) sans la moindre preuve (…) Ils vous demandent de déchirer tous les bulletins de vote de ce pays».

«Nous ne pouvons accepter cela», a-t-il ajouté, promettant de mener à bien la deuxième partie de ce procès historique de façon «efficace et rapide» pour que tous les Américains puissent se tourner vers le rendez-vous électoral du 3 novembre.

Sa ligne de défense semble être que c’est aux électeurs de décider du sort du milliardaire et non ce procès.

Défense «efficace»

Pat Cipollone a confirmé que la défense entendait être «très efficace» dans sa plaidoirie et ne comptait dès lors pas utiliser l’entièreté des 24 heures de parole dont elle dispose durant les prochaines journées. La session de samedi a duré deux heures.

Il reste dès lors environ 22 heures aux avocats pour faire valoir leur point de vue pendant les deux journées restantes. Leur plaidoirie reprendra lundi.

Il n’a donc pas été question d’une session marathon, comme ce fut le cas ces derniers jours lorsque les procureurs ont expliqué pourquoi ils voulaient voir Donald Trump destitué pour «abus de pouvoir» et «entrave au travail du Congrès».

 

 

Donald Trump est défendu par une équipe de huit membres dirigée par Pat Cipollone et Jay Sekulow, avocat personnel du chef de l’État. Parmi eux, il y a également Kenneth Starr, qui était procureur spécial dans l’affaire Whitewater et qui a dirigé l’enquête en destitution contre l’ancien président démocrate Bill Clinton à la suite de l’affaire Lewinsky.

Selon Jay Sekulow, l’équipe va plutôt donner une «bande-annonce» des éléments qui seront développés devant la Haute Assemblée à partir de lundi, avant le plat de résistance que constituera en particulier l’intervention du célèbre constitutionnaliste Alan Dershowitz, qui fut, entre autres, l’avocat d’O.J. Simpson et du financier Jeffrey Epstein.

Jay Sekulow promet une «défense solide», à la fois sur les faits et la législation, mais aussi sur le comportement du président.

Majorité républicaine

Dans un Sénat contrôlé par les républicains (53 sièges sur 100), l’acquittement du milliardaire républicain fait peu de doute. Mais à moins de 300 jours de l’élection présidentielle, les débats sont aussi une bataille pour l’opinion publique.

Selon un sondage Washington Post-ABC News, 47% des Américains estiment que Donald Trump devrait être contraint à quitter la Maison Blanche, 49% pensent le contraire. Près des deux tiers des personnes interrogées souhaitent cependant entendre d’autres témoins.

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