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Procès Eternit: l'amiante volontairement cachée comme l'Holocauste, selon le juge.

Lors du procès des victimes de l'amiante en Italie, le juge du tribunal de Turin a insisté sur la volonté des dirigeants de la société Eternit S.p.A. de dissimuler la nocivité du produit. Si bien qu'il l'a comparée au soin que les nazis ont pris à cacher l'Holocauste.

18 févr. 2013, 13:41
Les familles des victimes de l'amiante demandent la justice.

Le juge du tribunal de Turin chargé du procès des victimes de l'amiante en Italie a souligné lundi le soin mis par les dirigeants de la société Eternit S.p.A. Gênes à cacher la nocivité de l'amiante. Il l'a comparé à la volonté des nazis de camoufler l'Holocauste.

Le président du tribunal Alberto Oggè a expliqué ce parallèle par le fait que l'extermination des juifs a été cachée par les autorités du IIIe Reich et qu'il n'a été possible qu'a posteriori de le reconstituer dans toute son ampleur.

Le juge s'exprimait lors du procès en appel des deux anciens copropriétaires de la société, dont le Suisse Stephan Schmidheiny. Il a rattaché cette référence à un passage du jugement en première instance selon lequel les dirigeants du groupe italien avaient décidé, dans les années 70, de minimiser les risques liés au travail de l'amiante et de diffuser des informations rassurantes.

M. Schmidheiny et son coaccusé belge Louis De Cartier avaient été condamnés en première instance à seize ans de prison et une centaine de millions d'euros de dommages et intérêt pour avoir causé intentionnellement une catastrophe écologique et non-respect des mesures de sécurité dans deux usines d'Eternit du Piémont.

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