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Proche-Orient: flambées de violences à Jérusalem et dans le nord d'Israël

Des affrontements ont éclaté ce samedi à l'aube dans le nord d'Israël après la mort d'un Arabe israélien tué par la police, alors que les tensions subsistaient à Jérusalem-Est.

08 nov. 2014, 12:16
Les tensions subsistaient samedi à Jérusalem-Est, tandis que des affrontements ont éclaté à l'aube dans le nord d'Israël après la mort d'un Arabe israélien tué par la police.

Les tensions subsistaient samedi à Jérusalem-Est, tandis que des affrontements ont éclaté à l'aube dans le nord d'Israël après la mort d'un Arabe israélien tué par la police. Dans ce contexte, la cheffe de la diplomatie européenne était à Gaza où elle a plaidé pour un Etat palestinien indépendant.

Comme toutes les nuits depuis plus de deux semaines, des affrontements ont opposé jeunes Palestiniens jetant des pierres et des pétards sur des policiers israéliens. Ces derniers ont répliqué en tirant des balles en caoutchouc et en utilisant des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes.

Ces heurts ont été particulièrement violents dans le camp de réfugiés de Chouafat, un dédale de ruelles où s'entassent de nombreux Palestiniens. Ce quartier est accolé au mur israélien qui sépare Jérusalem-Est de la Cisjordanie occupée.

Les déflagrations ont également résonné toute la nuit dans la vieille ville. Celle-ci était quadrillée par la police israélienne, laquelle s'est aussi déployée dans divers quartiers palestiniens.

La vieille ville, regroupant les lieux saints de trois religions monothéistes, est au coeur de toutes les tensions. Vendredi, la prière musulmane hebdomadaire s'y est déroulée sans incident. La police israélienne avait toutefois interdit aux hommes de moins de 35 ans de se rendre sur l'esplanade.

Embrasement

Plus au nord, c'est un village arabe d'Israël, Kfar Kana, qui s'est embrasé samedi après que la police israélienne a abattu à l'aube un jeune Arabe isralélien qui s'opposait à l'arrestation d'un de ses proches. La police, qui affirme que Kheir Hamdane, 22 ans, menaçait les officiers avec un couteau.

Par la suite, près de 50 jeunes ont monté des barricades et mis le feu à des pneus à l'entrée du village. A la mi-journée, des heurts les opposaient toujours la police, déployée en nombre.

Les Arabes israéliens sont les descendants des 160'000 Palestiniens restés sur leur terre après la création d'Israël en 1948. Ils sont plus de 1,4 million, soit 20% de la population israélienne. Ils se sont jusqu'ici tenus à l'écart des violences qui frappent Jérusalem-Est et la Cisjordanie occupée.

Position partagée par l'UE

Dans ce contexte houleux, la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini est arrivée samedi à Gaza. "Il faut un Etat palestinien, c'est l'objectif, et cette position est partagée par toute l'Union européenne", a-t-elle affirmé lors d'une conférence de presse.

"Le monde ne supportera pas une quatrième guerre", a-t-elle souligné, après trois offensives israéliennes meurtrières ces six dernières années. La veille, à Jérusalem, elle avait plaidé pour une reprise urgente des discussions de paix.

L'enclave palestinienne, où s'entassent 1,8 million de Gazaouis coincés entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée, a été secouée vendredi par une série d'attentats. Ceux-ci ont visé les dirigeants du Fatah du président Mahmoud Abbas.

Quasi-guerre civile

Ces attaques font craindre un retour des violences fratricides dans ce territoire dont le Hamas islamiste avait pris le contrôle par la force en 2007 au prix d'une quasi-guerre civile avec le Fatah.

Le président Mahmoud Abbas, également chef du Fatah, doit se réunir dans la journée avec la direction palestinienne. Il pourrait évoquer ces attaques qui ont notamment visé les préparatifs des commémorations, mardi à Gaza, du dixième anniversaire de la mort de son illustre prédécesseur Yasser Arafat.

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