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Proche-Orient: Israël répond aux tirs "aveugles " et rompt la trêve

Six heures après avoir accepté de suspendre ses attaques sur la bande de Gaza, Israël a repris les hostilités ce mardi après-midi après l'échec de la trêve proposé par l'Egypte.

15 juil. 2014, 19:12
Israël a repris mardi après-midi ses attaques sur Gaza après un bref cessez-le-feu, le Hamas palestinien ayant rejeté une trêve proposée par l'Egypte.

Israël a repris mardi après-midi ses attaques sur Gaza après un bref cessez-le-feu, le Hamas palestinien ayant rejeté une trêve proposée par l'Egypte. Le conflit, entré dans sa deuxième semaine, a déjà fait près de 200 morts palestiniens, en grande majorité civils.

Six heures après avoir accepté de suspendre à 09H00 ses attaques, sur l'enclave palestinienne, Israël les a reprises en réponse à des tirs "aveugles" de roquettes, selon l'armée.

L'enclave palestinienne a subi une série de bombardements. Selon les services des secours à Gaza, deux personnes ont été mortellement touchées, dont un homme de 77 ans. Deux personnes blessées lors de précédents bombardements ont par ailleurs succombé.

Au total, 194 Gazaouis, dont une grande majorité de civils, ont été tués depuis le début des hostilités le 8 juillet. Un bilan plus lourd que celui du précédent conflit entre Israël et le Hamas en 2012.

Déploiement de chars

Et l'armée israélienne a ostensiblement déployé troupes et chars aux abords de Gaza depuis huit jours, mobilisant 40'000 hommes, en vue d'une éventuelle invasion de l'enclave.

Le ministre de Affaires étrangères Avigdor Lieberman, un faucon, a plaidé mardi pour que "l'opération se termine avec l'armée israélienne contrôlant toute la bande de Gaza".

Le Hamas sans compromis

Le Hamas, affirmant avoir eu connaissance du plan égyptien par les médias, avait écarté tout cessez-le-feu qui n'inclurait pas un accord complet sur le conflit l'opposant à Israël.

Il exige l'arrêt des bombardements, la fin du blocus de Gaza en place depuis 2006, l'ouverture du poste-frontière de Rafah avec l'Egypte et la libération des prisonniers arrêtés de nouveau après avoir été relâchés dans le cadre d'un accord d'échange contre un soldat israélien en 2011.

Un haut dirigeant du mouvement qui se trouvait au Caire, Moussa Abou Marzouk, a toutefois indiqué que le Hamas n'avait pas encore pris de position définitive sur la proposition égyptienne.

Tirs revendiqués par le Hamas

La branche militaire du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, a revendiqué le tir de roquettes sur Israël, qui n'a fait aucune victime.

Selon l'armée israélienne, près de 60 roquettes ont été lancées de l'enclave palestinienne, dont une vers Haïfa, à 160 km au nord du territoire palestinien. Depuis une semaine, ce sont quelque 900 projectiles qui ont été lancés sur Israël sans faire de victimes. 200 ont été interceptés.

Enrayer le conflit

Les diplomates tentent aussi de trouver un moyen d'enrayer le conflit. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est inquiété des "grands risques d'escalade de la violence", assurant que les Etats-Unis étaient disposés à tout faire "pour aider les deux parties à se rassembler".

Le président palestinien Mahmoud Abbas doit lui se rendre ces jours prochains en Egypte puis en Turquie, une alliée du Hamas, pour discuter de la situation.

La Turquie prend parti

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a accusé Israël de "terrorisme d'Etat" et de perpétrer un "massacre" parmi la population civile.

Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier et son homologue italienne Federica Mogherini, dont le pays préside l'UE, effectuent eux tous deux une visite en Israël et en Cisjordanie.

Quatre personnes tuées

 

Le temps presse. Le conflit menace en effet de s'étendre à la frontière nord de l'Etat hébreu. L'armée de l'air israélienne a frappé mardi trois cibles administratives et militaires dans la partie non occupée du Golan syrien, tuant quatre personnes dont deux femmes, a indiqué une ONG syrienne.

 

Lundi, deux roquettes tirées depuis la Syrie étaient tombées sur le Golan, région occupée par Israël, sans faire de victimes, selon l'armée.

Bilan sombre

L'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a pour sa part dressé un bilan sombre de la situation humanitaire à Gaza, déplorant un niveau de pertes humaines et de destruction "immense".

Selon le Comité international de la Croix-Rouge, "d'ici quelques jours, l'ensemble de la population de la bande risque de se retrouver à court d'eau".

Le ministre palestinien de la Santé Jawad Awad a été forcé dans ce contexte de quitter de la bande de Gaza par des manifestants en colère dénonçant l'inaction du gouvernement d'union auquel il appartient, basé en Cisjordanie occupée par Israël.

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