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Proche-Orient: Kerry défend la solution à deux Etats, Netanyahu riposte

Après la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU pour l'arrêt des colonies israéliennes, John Kerry a tenu mercredi un discours pour défendre une solution à deux États. Le premier ministre Benjamin Netanyahu déplore l'"obsession" pour les colonies.

28 déc. 2016, 20:29
John Kerry delivers s'est exprimé lors d'un discours à Washington.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a défendu mercredi la solution à deux Etats, "seule voie possible" pour la paix entre Israéliens et Palestiniens et la démocratie dans l'Etat hébreu, tout en admettant qu'on en était loin. Cette vision a été aussitôt dénoncée comme "biaisée" par le Premier ministre israélien.

La solution à deux Etats est "en grave danger", a prévenu M. Kerry, qui doit quitter ses fonctions le 20 janvier. Il s'exprimait à Washington dans un grand discours exposant la vision de l'administration du président sortant Barack Obama sur le Proche-Orient.

L'adoption d'une résolution à l'ONU vendredi condamnant les colonies israéliennes, sur laquelle les Etats-Unis n'ont pas opposé de veto - une première depuis 1979 - a provoqué la colère de l'Etat hébreu. Elle "visait à préserver la solution à deux Etats", a expliqué M. Kerry.

Mais "si le choix est celui d'un seul Etat, Israël peut être soit juif soit démocratique - il ne peut pas être les deux - et il ne sera jamais vraiment en paix", a noté M. Kerry. Car "comment Israël peut-il concilier son occupation perpétuelle avec ses idéaux démocratiques?", a fait valoir le secrétaire d'Etat. "Quiconque réfléchissant sérieusement à la paix ne peut ignorer la réalité de la menace des colonies sur la paix", a-t-il ajouté.

 

 

"Obsédé" par les colonies

Quelques minutes seulement après le discours de M. Kerry, Benjamin Netanyahu a sèchement dénoncé un discours "biaisé contre Israël". Cité dans un communiqué de son bureau, il a accusé M. Kerry d'être "obsédé" par la question des colonies israéliennes.

"Pendant plus d'une heure, M. Kerry s'en est pris obstinément aux colonies et a très peu évoqué la racine du conflit - l'opposition palestinienne à un Etat juif quelles que soient ses frontières", a-t-il dit.

Dans l'attente du discours du chef de la diplomatie américaine, M. Netanyahu avait pourtant suspendu l'octroi de nouveaux permis de construire pour près de 500 logements dans des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est. Mais la mairie de Jérusalem a dans le même temps approuvé une autre construction destinée à des colons.

Quelque 430'000 colons israéliens vivent actuellement en Cisjordanie occupée. Ils sont plus de 200'000 à Jérusalem-Est, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.

 

 

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