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Proche-Orient: la diplomatie s'active tandis que Gaza déplore plus de cent morts

La bande de Gaza déplorait lundi plus de cent morts après six jours d'opération militaires israéliennes.

19 nov. 2012, 20:01
Malgré les tractations, les tirs se poursuivent de part et d'autre.

 

La bande de Gaza déplorait lundi plus de cent morts après six jours d'opération militaires israéliennes. Trois Israéliens sont morts lors de tirs de roquettes alors que l'activité diplomatique s'accèlère dans la région, notamment en Egypte.
 
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon doit s'y rendre lundi soir avant une visite mardi ou mercredi à Jérusalem.
 
Destinée selon Israël à mettre fin aux tirs de roquettes palestiniens, l'offensive "Pilier de défense" lancée mercredi, a fait 23 morts lundi dans la bande de Gaza, portant à 101 le nombre de Palestiniens tués au cours des bombardements aériens dans ce territoire, selon des sources médicales palestiniennes.
 
Un cadre militaire du Jihad islamique a été tué dans une frappe sur un centre de médias au coeur de la ville de Gaza, selon des sources du mouvement radical.
 
Par ailleurs, un Palestinien de Cisjordanie blessé samedi dans des affrontements avec l'armée israélienne lors d'une manifestation de solidarité avec Gaza est mort lundi de ses blessures, selon des sources médicales palestiniennes.
 
Selon les chiffres fournis par l'armée israélienne, plus de 1350 cibles ont été touchées dans la bande de Gaza et plus de 850 roquettes tirées du territoire palestinien sur Israël. L'une a tué jeudi trois Israéliens à Kiryat Malachi, dans le sud d'Israël.
 
Conditions mutuelles
 
Parallèlement, les tractations et visites diplomatiques engagées depuis plusieurs jours se poursuivaient pour parvenir à un cessez-le-feu.
 
Cette possibilité n'a pas été écartée par le chef du Hamas, Khaled Mechaal, qui a insisté sur une levée du blocus de l'enclave. Israël répète que la condition sine qua non à une trêve est que tous les groupes armés de Gaza cessent leurs tirs de roquettes sur son territoire.
 
M. Mechaal avait auparavant déclaré que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait demandé une trêve à Gaza, ce qui a été immédiatement démenti par Israël.
 
Un responsable proche du chef du gouvernement a dit que l'Etat hébreu était prêt à mener une opération terrestre dans la bande de Gaza mais préférait une issue diplomatique.
 
C'est dans cette optique que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon est arrivé en soirée au Caire. Il devait y rencontrer le chef de la diplomatie égyptienne, Mohammed Kamel Amr, puis mardi le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, avant de partir pour Jérusalem. M. Ban doit en outre rencontrer dans la semaine M. Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas.
 
"Le secrétaire général souhaite apporter son aide diplomatique aux efforts considérables" menés pour la mise en place d'une trêve, a déclaré par téléphone le porte-parole, Martin Nesirky, quelques instants après l'arrivée de Ban Ki-moon en Egypte.
 
Mettre fin à la division
 
L'envoyé spécial du Quartette pour le Proche-Orient, Tony Blair, et le ministre allemand des Affaire étrangères, Guido Westerwelle étaient attendus lundi dans la ville sainte.
 
Le ballet diplomatique se poursuit également dans la bande de Gaza, où doit se rendre mardi le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu, selon l'agence de presse Anatolie.
 
A Ramallah, les dirigeants des mouvements palestiniens du Fatah, du Hamas et du Jihad islamique en Cisjordanie ont appelé lundi à l'unité et promis de mettre "fin à la division" en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza lors d'une manifestation.
 
Selon un responsable du Hamas, une solution équitable serait de voir les Etats-Unis, principal allié d'Israël, devenir "un garant" du respect du cessez-le-feu.
 
"Désastre humanitaire"
 
De leur côté, les ONG ont mis en garde contre le risque de "désastre humanitaire" à Gaza si les violences continuent et ont appelé la communauté internationale à se mobiliser pour imposer un cessez-le-feu.
 
Médecins sans frontières (MSF) a ainsi renforcé son dispositif dans la bande côtière, dans laquelle une première équipe médicale de trois personnes a pu entrer dimanche. Elle sera renforcée dans les jours qui viennent par d'autres spécialistes - anesthésistes, infirmiers et chirurgiens.
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