Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Proche-Orient: les raids israéliens sur la bande de Gaza ont fait au moins 60 morts

Les attaques israéliennes dans la bande de Gaza ont fait quatorze morts dans la nuit de mercredi à jeudi. La situation inquiète l'ONU qui va réunir son Conseil de sécurité jeudi.

10 juil. 2014, 07:59
De nombreuses roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza en direction du territoire israélien.

L'offensive israélienne lancée dans la bande de Gaza en riposte aux tirs de roquettes est entrée jeudi dans son troisième jour. Elle a fait au moins 64 morts, dont quatorze dans la nuit de mercredi à jeudi. Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé de se réunir d'urgence jeudi après-midi.

La réunion a été réclamée par les Palestiniens et les pays arabes ainsi que par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon lui-même.

"Gaza est sur le fil du rasoir", a averti M. Ban mercredi soir en évoquant le risque que la situation "échappe à tout contrôle". Il a invité le premier ministre Benyamin Netanyahou à faire preuve "du maximum de retenue" et a dénoncé "les pertes civiles croissantes à Gaza". Il n'a toutefois pas condamné directement les raids israéliens.

A Jeddah, en Arabie saoudite, l'Organisation de la coopération islamique (OCI) réunit de son côté son comité exécutif pour discuter d'une action internationale face cette offensive.

Menace israélienne

Jeudi, trois raids distincts sur la bande de Gaza ont fait 14 morts, dont 13 dans la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué le porte-parole des services d'urgence. Dans cette ville, un premier raid a frappé une échoppe, tuant six hommes et en blessant plusieurs autres.

Plus tard, d'autres frappes ont touché deux maisons et tué sept personnes, dont trois femmes et quatre enfants. Un autre raid, sur le camp de réfugiés de Nusseirat (centre), a tué l'occupant d'une maison et fait plusieurs blessés.

M. Netanyahou a menacé "d'intensifier les attaques contre le Hamas et les autres groupes terroristes à Gaza", après le lancement mardi par son armée d'une offensive aérienne contre l'enclave palestinienne. Des chars israéliens ont été massés à la frontière entre le sud d'Israël et Gaza.

L'offensive n'a toutefois pas réussi à faire cesser les salves de roquettes tirées par les combattants à Gaza qui ont montré leur force de frappe en atteignant les régions de Jérusalem, de Tel Aviv, Haïfa, à une distance record de plus de 160 kilomètres de Gaza, ainsi que la région de Dimona (sud) où Israël a une centrale nucléaire. Il n'y a pas eu de victimes israéliennes.

Cercle vicieux

Ce nouveau cycle de violences est le plus grave depuis une offensive israélienne contre Gaza fin 2012, dont l'objectif était aussi de faire cesser les tirs de roquettes.

Il a été enclenché après le rapt le 12 juin dernier puis le meurtre de trois étudiants israéliens en Cisjordanie, attribué par Israël au Hamas, suivi de l'assassinat d'un jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem par des jeunes extrémistes de droite juifs.

Le porte-parole de l'armée israélienne, le général Moti Almoz, a averti que "l'opération allait s'étendre dans les prochains jours", alors que le président sortant Shimon Peres a prévenu qu'une opération terrestre "pourrait arriver bientôt".

Au total, l'armée a dit avoir ciblé "550 sites du Hamas", y compris 31 tunnels et 60 lance-roquettes. Mais des habitations ont également été touchées.

Plus de 50 roquettes

Un des raids les plus meurtriers a eu lieu dans le nord de Gaza. Un commandant local du Jihad islamique a péri dans la destruction de sa maison, avec cinq membres de sa famille, dont deux femmes et une adolescente.

Les groupes armés à Gaza, principalement le Hamas et le Jihad islamique, ont tiré plus de 50 roquettes sur Israël dont plus d'une dizaine ont été interceptées par la défense anti-aérienne Iron Dome.

Deux sont pour la première fois tombées au large du port de Haïfa, soit l'objectif le plus éloigné jamais touché par un projectile palestinien.

Deux autres roquettes tirées en direction de Tel Aviv, le coeur économique d'Israël, ont été interceptées, mais les sirènes ont provoqué la panique parmi les passants.

Après 2012, le Hamas "a été fortement rééquipé par l'Iran, et a touché des armes venant de Syrie", selon le colonel Richard Kemp, expert à l'institut londonien RUSI.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias