Angela Merkel a promis dimanche soir qu'elle allait travailler à imposer des règlements plus sévères sur la protection des données personnelles. La chancelière, qui a fait cette déclaration sur la chaîne de télévision allemande ARD, a dit espérer qu'à l'avenir les Etats-Unis respecteront le droit allemand.
La question de l'espionnage est un sujet délicat en Allemagne, notamment dans l'ex-RDA, depuis la guerre froide. Toute la question actuellement est d'établir quel degré de connaissance le gouvernement allemand avait du programme d'espionnage international Prism conduit par l'agence américaine de sécurité.
"L'Allemagne a clairement fait savoir qu'elle voulait que les entreprises de l'internet nous disent en Europe à qui ces données étaient transmises", a déclaré Mme Merkel.
"Notre droit sur la protection des données est bon. Mais si Facebook est enregistré en Irlande, alors le droit irlandais s'applique et de ce fait nous souhaitons un droit européen harmonisé", a-t-elle ajouté. La chancelière a promis que son pays adoptera sur ce sujet une position stricte.
Dans le cadre du programme Prism, plusieurs géants de l'internet comme Google, Facebook, Skype et d'autres entreprises fournissaient à l'agence de sécurité américaine NSA des données sur des utilisateurs en Europe. Par ailleurs, les Etats-Unis sont également accusés d'avoir mis sous surveillance des administrations et des dirigeants en Europe et en Allemagne.
A un peu plus de deux mois des élections législatives en Allemagne, cette affaire d'espionnage est devenue un thème central de la campagne électorale. Les sociaux-démocrates du SPD accusent la chancelière d'avoir failli à sa mission de protéger les Allemands.