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Putsch en Turquie: les États-Unis pointés du doigt, Kerry s'indigne

Après la tentative échouée de coup d'État, des politiques turcs ont suggéré que les États-Unis étaient favorables aux putschistes. John Kerry s'est fortement indigné de telles accusations.

17 juil. 2016, 09:18
Washington a rapidement condamné le putsch militaire en Turquie.

Les allégations laissant entendre que les Etats-Unis portent une responsabilité dans la tentative de coup d'Etat en Turquie portent atteinte aux relations bilatérales, a déclaré samedi le secrétaire d'Etat John Kerry. Il a appelé son homologue turc pour protester.

Washington a rapidement condamné le putsch militaire en Turquie, son allié au sein de l'OTAN, et a exprimé son soutien au gouvernement élu du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan. Mais plusieurs cadres turcs, dont un ministre, ont suggéré, d'après des informations de presse, que les États-Unis étaient secrètement favorables aux militaires rebelles, une accusation que John Kerry a niée avec colère.

"Il a dit clairement que les Etats-Unis étaient prêts à apporter leur aide aux autorités turques dans la conduite de cette enquête, mais que les insinuations ou les affirmations publiques au sujet d'une éventuelle implication des Etats-Unis dans le coup d'Etat manqué sont éminemment fausses et nuisent aux relations bilatérales", rapporte le porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

Gülen

Le chef de la diplomatie américaine a en outre invité les autorités turques à faire preuve de retenue et à respecter l'Etat de droit dans le cadre de l'enquête sur les putschistes, a ajouté le porte-parole.

Le président turc a imputé la tentative de coup d'Etat à l'opposant Fethullah Gülen, un imam réfugié aux Etats-Unis, qu'il accuse de longue date de noyauter les instances judiciaires et militaires pour le renverser, et a réclamé son extradition. La Turquie considérera qu'elle est en guerre avec tous les Etats qui soutiennent M. Gülen, a, quant à lui, averti le premier ministre Binali Yildirim.

"Nous sommes parfaitement conscients que des questions vont se poser au sujet de M. Gülen et nous invitons évidemment le gouvernement turc (...) à nous présenter les éléments à même de justifier un examen, que les Etats-Unis étudieront et jugeront de manière appropriée", a promis John Kerry.

A Washington, Barack Obama a de nouveau exprimé son soutien au gouvernement turc "démocratiquement élu" après avoir réuni samedi matin ses conseillers à la sécurité et aux affaires étrangères.

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