Finalement, la réconciliation entre frères ennemis n’a pas eu lieu. L’émir du Qatar, cheikh Tamim al-Thani, n’est pas venu hier au sommet des monarchies du Golfe, chez son voisin saoudien, préférant envoyer à Riyad son premier ministre. Le roi Salman avait pourtant personnellement invité l’émir du Qatar. Mais après plus de deux ans de brouille, les dissensions restent profondes entre le minuscule mais richissime émirat gazier et ses voisins l’Arabie, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte.
En juin 2017, ces quatre pays avaient rompu leurs liens avec le Qatar, accusé de soutenir les mouvements islamistes – en particulier les Frères musulmans – et de se rapprocher de l’Iran, principal rival régional de Riyad. Deux accusations niées par Doha. Ils imposèrent un embargo à Doha, entraînant la fermeture des routes terrestres et la suspension du commerce. Mais ces sanctions n’ont pas mis le Qatar à genoux. L’émirat a su...