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Quatre adolescents exécutent leur camarade et brûlent son corps

Ils sont quatre entre 15 et 17 ans. Ils ont tué leur camarade de deux balles dans la tête. Puis brûlé son corps.

30 mars 2012, 06:36
michel_senthille

Quatre jeunes de 15 à 17 ans ont avoué avoir froidement exécuté un camarade de leur âge de deux balles dans la tête avant de brûler son corps dans une forêt dans l'ouest de la France. Ils ont agi ainsi par crainte que l'adolescent ne les dénonce pour un cambriolage.

Les auteurs présumés ont été conduits jeudi au palais de justice de Rouen, dans le nord-ouest de la France, pour être mis en examen (inculpés), a constaté l'AFP sur place. Dans la soirée, les quatre mineurs ont été inculpés pour assassinat et écroués, a-t-on appris de source proche de l'enquête.

"Il s'agit d'un assassinat, quelque chose qui a été prémédité", a dit quelques heures plus tôt le procureur de la République de Rouen, Michel Senthille. "Nous avons des aveux et des éléments matériels".

Le corps de leur victime, un adolescent de 17 ans, a été découvert en train de se consumer dans la nuit de lundi à mardi par des agents de l'Office national de la chasse.

La découverte sur place du téléphone portable de la victime et d'un morceau de sa carte bancaire a permis aux hommes de la Section de recherches de la gendarmerie de Rouen de remonter rapidement jusqu'à ses fréquentations.

"Un guet-apens"

"Ils l'ont attiré dans un véritable guet-apens", a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Hugues Jeannin, de la gendarmerie de Rouen.

Interpellés et placés en garde à vue mardi, quelques heures après les faits, ces quatre jeunes ont affirmé avoir décidé de se débarrasser de leur camarade parce qu'ils craignaient qu'il ne les dénonce pour un cambriolage qui se serait déroulé début mars.

L'arme utilisée, un pistolet de calibre 5,5 millimètres, proviendrait de ce cambriolage. Elle a été retrouvée dans une mare voisine sur leurs indications.

Selon les premiers éléments de l'enquête, les jeunes avaient programmé leur "exécution": ils ont appelé lundi leur future victime à de "multiples reprises" sur son téléphone portable et l'un d'eux est venu le chercher avec un scooter pour le conduire sur les lieux du crime, selon le lieutenant-colonel Jeannin.

Une fois leur victime arrivée, ils l'auraient alors fait asseoir sur un rondin pour l'abattre de deux balles de calibre 5,5 millimètres dans la nuque avant d'asperger son corps d'essence et de le brûler, a précisé à l'AFP Valérie Cadignan, procureur de la République de Dieppe. "Les deux tirs ont été effectués par des tireurs différents et un seul a été mortel", a-t-elle précisé.

"Executé comme un chien"

Alexandre "a été exécuté comme on exécute un chien", a déclaré Anna Castaldo, la mère de la victime, en quittant le palais de justice de Rouen.

Les quatre jeunes, qui habitent le village de La Feuillie (1100 habitants) ou ses environs, n'avaient pas d'antécédents judiciaires. Ce sont deux fratries de deux frères, âgés à chaque fois de 15 et 17 ans, qui ont fréquenté les mêmes établissements scolaires que leur victime.


 

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