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Rares sont les pays à lutter contre la corruption dans le secteur militaire

Plus des deux tiers des pays passés en revue n'ont pas instauré les mesures de nécessaires pour empêcher la corruption dans le secteur militaire, selon Transparency international. La Suisse n'a pas été analysée.

29 janv. 2013, 07:19
La Croix-Rouge internationale a dénoncé jeudi à Rio de Janeiro un des aspects les moins connus de la pollution de la planète: la contamination provoquée par les armes et munitions abandonnées après les conflits.

Plus des deux tiers des pays n'ont pas instauré les mesures de nécessaires pour empêcher la corruption dans le secteur militaire, selon Transparency international. Sur les 82 pays passés en revue, seuls l'Allemagne et l'Australie ont mis en place des mécanismes efficaces.

Les 82 pays étudiés ont représenté 94% des dépenses militaires dans le monde en 2011, qui se sont montées à 1600 milliards de dollars. Le coût global de la corruption dans le secteur de la défense est estimé à au moins 20 milliards de dollars par an, souligne l'organisme anti-corruption dans un rapport publié mardi.

Dans près de 70% des pays, les contrôles contre la corruption sont médiocres, indique Transparency qui a classé les gouvernement par critères tels que l'importance du contrôle du parlement sur la politique de défense et les normes imposées aux sociétés du secteur.

L'Arabie saoudite et l'Afghanistan mauvais élèves

Les pays considérés comme étant à "risques très élevé" de corruption sont notamment l'Afghanistan, l'Iran et l'Arabie saoudite.

Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Suède, l'Autriche et la Corée du Sud figurent parmi les pays considérés à "faible risque" tandis que la France, l'Espagne, l'Italie et la Pologne sont dans le groupe "risque modéré". La Suisse ne fait pas partie des pays analysés par cette enquête.

La Chine, la Russie et Israël, importants exportateurs d'armes, sont classés "risque élevé" de corruption. Parmi les pays importateurs, l'Inde, les Emirats arabes unis, Singapour, la Thaïlande et la Turquie sont eux aussi dans la catégorie "risque élevé".

Budgets confidentiels

Transparency International, qui annonce par ailleurs publier le premier indice de mesure de la lutte contre la corruption dans le secteur de la défense, signale que dans la moitié des pays étudiés, le budget de la défense n'est soit pas rendu public ou ne contient pas de répartition des dépenses publiques.

Seuls quelques pays disposent d'informateurs protégés qui permettent de mettre au jour des affaires de corruption dans le secteur militaire.

Les pays où les contrôles sont médiocres représentent deux tiers des plus gros importateurs d'armes et la moitié des plus gros exportateurs d'armes.

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