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«Ras le viol!»: des milliers de féministes dans la rue à Paris et dans 50 villes

Parés de violet, couleur choisie par le mouvement #NousToutes, des milliers de femmes mais aussi d’hommes manifestent dans une cinquantaine de villes françaises.

24 nov. 2018, 16:07
Des personnalités d'horizons divers, parmi lesquelles les comédiennes Muriel Robin (au centre), Eva Darlan, Vanessa Demouy et Juliette Arnaud, se sont jointes à la marche parisienne.

Ras le viol!": des milliers de femmes mais aussi d’hommes sont descendus dans la rue samedi à l’appel d’un collectif espérant un "raz-de-marée féministe" contre les violences sexistes et sexuelles, un an après le début de la vague #MeToo.

A bonne distance des «gilets jaunes», les défilés, prévus dans une cinquantaine de villes (Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Lille, Nantes…), se sont parés de violet, couleur choisie par le mouvement #NousToutes.

 

 

Le cortège parisien est parti vers 14h30 du quartier de l’Opéra en direction de la place de la République, à la veille de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes. Beaucoup de manifestants arboraient des pancartes «Ras le viol !», réclamant la fin de «l’impunité des agresseurs» et «des moyens financiers suffisants».

Personnalités présentes

Des personnalités d’horizons divers, parmi lesquelles les comédiennes Muriel Robin, Eva Darlan, Vanessa Demouy et Juliette Arnaud, se sont jointes à la marche parisienne.

 

 

A Marseille, plusieurs centaines de personnes ont défilé, pour la plupart avec une touche de violet. «Malgré le mouvement #Metoo, dans les quartiers de Marseille, on ne parle toujours pas de ces sujets, c’est pourquoi c’est très important d’être là aujourd’hui», a témoigné Manon Millet, directrice d’un centre social.

Les féministes ont été également plusieurs centaines à battre le pavé dans le centre de Rennes. Parmi elles, une majorité de femmes, mais aussi de nombreux hommes. Pour Tanguy, un étudiant de 19 ans, «c’est un mouvement qui n’a pas de sexe, ce n’est pas un combat des femmes contre les hommes mais un combat des hommes et des femmes, ensemble, contre les inégalités».

«On veut des droits, pas des roses»

Des manifestants rennais portaient des pancartes clamant «on veut des droits, pas des roses», «abuse de l’amour, pas des femmes», «facho, macho, ils nous cassent le clito»…

«Cette mobilisation est inédite» dans son ampleur, a souligné samedi matin sur France Inter Caroline De Haas, une des instigatrices de ces marches féministes, qui anticipait «des dizaines de milliers» de manifestants en France.

Né en septembre et appuyé par plusieurs associations, le mouvement #NousToutes entend «passer du témoignage à l’action», un an après #MeToo, qui a fait bondir de 23% le nombre de cas de violences sexuelles signalées à la police.

En France, en 2016, 123 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit environ une tous les trois jours. Chaque année, près de 220’000 femmes subissent des violences de la part de leur conjoint ou ex-compagnon, selon des chiffres 2017 officiels. En outre, plus de 250 femmes sont violées chaque jour, et une sur trois a déjà été harcelée ou agressée sexuellement au travail.

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