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Récession et chômage s'aggravent au Portugal

La récession économique et le chômage ont continué de s'aggraver au troisième trimestre au Portugal.

14 nov. 2012, 16:30
A Portuguese flag flies at half staff at the national assembly in Lisbon on Monday, Feb. 22, 2010. The Portuguese government has declared three days of national mourning following the floods that have hit Madeira island, killing  at least 42 people. (AP Photo/Francisco Seco)
Le pays, sous assistance financière internationale, est tenu par ses créanciers de mettre en oeuvre une cure de rigueur de plus en plus impopulaire.

Alors que les Portugais vivaient mercredi une journée au ralenti, en raison d'une grève générale contre l'austérité, l'Institut national des statistiques (Ine) a annoncé que, de juin à septembre, le Produit intérieur brut (PIB) s'était contracté de 0,8% en variation trimestrielle et de 3,4% en glissement annuel.

Le taux de chômage a pour sa part atteint un nouveau record de 15,8%, contre 15% au deuxième trimestre et 12,4% il y a un an, a indiqué l'Ine. Ce chiffre dépasse déjà les prévisions du gouvernement et de la troïka UE-BCE-FMI représentant ses bailleurs de fonds, qui tablent sur un taux de 15,5% pour l'ensemble de l'année.

Chez les jeunes de 15 à 24 ans, le taux de chômage s'élève désormais à 39% contre 30% il y a un an.

L'économie portugaise, en recul depuis le dernier trimestre 2010, doit finir l'année sur une récession de 3%, selon les prévisions officielles.

Promesse de réformes

En échange d'un prêt de 78 milliards d'euros accordé en mai 2011 par l'Union européenne et le Fonds monétaire international, Lisbonne s'est engagé à assainir ses finances publiques et à réformer son économie.

Mais la récession et le chômage ont plombé les recettes fiscales et le pays a dû demander --et a obtenu-- un assouplissement de ses objectifs budgétaires, revu à 5% du PIB cette année.

Afin de ramener son déficit à 4,5% du PIB à la fin 2013, la coalition de centre-droit a adopté un projet de budget comprenant une hausse généralisée des impôts et des économies d'un montant de 5,3 milliards d'euros.

Ce nouveau train de mesures d'austérité continuera de peser sur la consommation des ménages alors que les exportations portugaises donnent des signes d'essoufflement dans une conjoncture européenne qui se détériore.

Ainsi, le gouvernement et la troïka s'attendent l'an prochain à une nouvelle baisse de l'activité de 1%, tandis que la Banque du Portugal, plus pessimiste, prévoit un recul de 1,6%.

Inversion de la tendance

Les données publiées mercredi "sont plutôt en ligne avec nos prévisions", a voulu rassurer le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho, tout en reconnaissant qu'il s'agissait de "mauvaises nouvelles".

"Nous savons que le niveau du chômage augmentera encore un peu avant que l'on puisse observer son déclin", a-t-il ajouté. Pour l'an prochain, le gouvernement s'attend à un chômage de 16,4%. "Il y aura une inversion du cycle économique au cours de l'année 2013", a-t-il toutefois assuré, en marge d'une visite à une usine dans les environs de Lisbonne.


 
 
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