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Réchauffement climatique: Sarkozy minimise le facteur humain et provoque un tollé

Le candidat de la droite pour la présidentielle Nicolas Sarkozy a provoqué de vives réactions en minimisant l'impact de l'homme sur le réchauffement climatique.

15 sept. 2016, 18:10
Les propos de Nicolas Sarkozy ont provoqué un tollé chez les politiques et les scientifiques ainsi que de nombreuses réactions sur la Toile.

Nicolas Sarkozy a minoré le rôle de l'homme dans le réchauffement climatique lors d'un discours mercredi devant des entrepreneurs. Le candidat de la droite pour la présidentielle s'est attiré une volée de bois vert. Alain Juppé a sauté sur l'occasion.

L'ancien président a affirmé mercredi lors d'un discours devant des entrepreneurs que "l'homme n'était pas le seul responsable" du changement climatique". "On parle beaucoup de dérèglement climatique, c'est très intéressant mais ça fait 4,5 milliards d'années que le climat change", a déclaré Nicolas Sarkozy.

Prenant l'exact contre-pied de son principal rival à la primaire de droite, Alain Juppé a réagi en se disant "convaincu que l'activité humaine porte une lourde responsabilité dans la production de gaz à effet de serre, et donc dans le réchauffement climatique". "Le nier, c'est nier une réalité", a tancé l'actuel favori de la droite.

Le gouvernement réagit

Les propos de Nicolas Sarkozy ont également fait bondir le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, qui a dénoncé une "grave erreur stratégique". "Il y a une grande mobilisation qui est en cours (sur le réchauffement climatique), il faut au contraire qu'on l'accompagne intelligemment", a-t-il jugé.

La France a accueilli en décembre la dernière conférence de l'ONU sur le climat. Celle-ci a permis d'aboutir à un accord de la communauté internationale pour contenir le réchauffement climatique sous le seuil de +2 degrés Celsius par rapport au niveau préindustriel.

La réaction de la ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Najat Vallaud-Belkacem:

 

 

15 ans en arrière

La ministre du logement, l'écologiste Emmanuelle Cosse, a estimé de son côté que "Nicolas Sarkozy nous ramène 15 ans en arrière".

Ses propos ont encore provoqué un tollé chez les scientifiques, à l'instar du climatologue français Jean Jouzel, ancien vice-président du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), dont les travaux font autorité.

"Sous nos yeux, les quantités de gaz à effet de serre augmentent, la température augmente, le réchauffement est bien là et largement d'origine humaine", a-t-il dit.

Lorsqu'il était à la tête de l'Etat, M. Sarkozy avait initié des rencontres politiques sur l'environnement et le développement durable. Il a fait depuis des déclarations qui ont suscité des critiques jusque dans son propre camp, en plaidant par exemple pour l'exploration du gaz de schiste.

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