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Record de concentrations de gaz à effet de serre en 2018

Les concentrations de CO2 et d’autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère ont à nouveau atteint un record en 2018, comme l’année précédente.

25 nov. 2019, 12:37
"Il n'y a aucun signe de ralentissement, sans parler d'un recul", a déploré le secrétaire général de l'OMM Petteri Taalas.

Les principaux gaz à effet de serre (GES) à l’origine du réchauffement climatique ont franchi de nouveaux records de concentration en 2018, s’est alarmée lundi l’ONU. «Aucun signe de ralentissement» n’est visible, selon elle.

Ce cri d’alarme est lancé à quelques jours de la réunion annuelle de l’ONU sur la lutte contre le changement climatique, la COP25, qui se tiendra du 2 au 13 décembre à Madrid.

Il n’y a aucun signe de ralentissement et encore moins de diminution de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Petteri Taalas, secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale

«Il n’y a aucun signe de ralentissement et encore moins de diminution de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère malgré tous les engagements pris au titre de l’accord de Paris sur le climat», a pointé le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas, à l’occasion de la publication du bulletin annuel de l’OMM sur les concentrations de GES.

Ce rapport rend compte non pas des quantités de GES qui sont libérées dans l’atmosphère, mais de celles qui y restent, sachant que les océans absorbent environ le quart des émissions totales, tout comme la biosphère, dont font partie les forêts.

147% de plus de CO2 qu’en 1750

D’après les scientifiques, le dioxyde de carbone (CO2), qui est associé aux activités humaines et constitue le principal gaz à effet de serre persistant dans l’atmosphère, a battu un nouveau record de concentration en 2018, à 407,8 parties par million (ppm), soit 147% de plus que le niveau préindustriel de 1750.

«Il convient de rappeler que la dernière fois que la Terre a connu une teneur en CO2 comparable, c’était il y a 3 à 5 millions d’années: la température était de 2 à 3 degrés Celsius plus élevée qu’aujourd’hui et le niveau de la mer était supérieur de 10 à 20 mètres au niveau actuel», a souligné M. Taalas, dans un communiqué.

Le méthane aussi

L’inquiétude de l’OMM est d’autant plus forte que l’augmentation annuelle de la concentration de CO2, qui persiste pendant des siècles dans l’atmosphère et encore plus longtemps dans les océans, a été supérieure au taux d’accroissement moyen des dix dernières années.

D’après les observations des chercheurs, les concentrations de méthane (CH4), qui figure au deuxième rang des plus importants gaz à effet de serre persistants, et de protoxyde d’azote (N2O) ont également augmenté plus fortement que la moyenne annuelle de la dernière décennie.

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