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Référendum aux Malouines pour tenir à distance Buenos Aires

Les autorités des Malouines ont annoncé mardi l'organisation d'un référendum d'autodétermination en 2013.

12 juin 2012, 19:05
La tension reste tendu depuis la fin de la guerre entre Britanniques et Argentins.

Après des mois de tensions anglo-argentines, les autorités des Malouines ont annoncé mardi avec la bénédiction britannique l'organisation d'un référendum d'autodétermination en 2013. Cette mesure constitue une manière de réaffirmer leur adhésion à la couronne face aux visées de Buenos Aires sur ces îles.

"Nous n'avons aucune envie d'être dirigés par le gouvernement de Buenos Aires", a dit le chef de l'assemblée législative locale Gavin Short.

"Nous avons décidé, avec le soutien entier du gouvernement britannique, d'organiser un référendum sur les Falklands (nom anglais de ces îles) pour éliminer tout doute sur notre souhait" de "rester un territoire d'outre-mer du Royaume-Uni, doté d'un gouvernement autonome", a-t-il aussi souligné.

Ce scrutin est prévu dans la première partie de 2013 et ouvert à "tous les observateurs internationaux indépendants" pour parer à toute contestation des résultats.

Mesure récente

Actuellement, Londres se charge de la défense et de la diplomatie de cet archipel de l'Atlantique sud, au large de l'Argentine. Le reste est du ressort de l'assemblée locale. Les quelque 3000 habitants, les "Kelpers", ont la nationalité britannique.

Mais les autorités argentines, chassées en 1833 par les Britanniques de ces îles, ne l'entendent pas de cette oreille. Elles ne cessent de s'élever contre l'"absurde prétention" du Royaume-Uni de conserver une colonie "à 14 000 km" de ses côtes.

En décembre dernier, le Brésil, l'Uruguay et le Chili ont décidé d'interdire aux navires battant pavillon des Malouines de mouiller dans leurs ports, au grand dam des Britanniques.

Le ton est monté d'un cran ces derniers mois entre les deux pays, à l'occasion des commémorations du 30e anniversaire du conflit qui avait opposé le Royaume-Uni à l'Argentine du 2 avril au 14 juin 1982 et s'était soldé par le décès de 649 Argentins, 255 Britanniques et trois habitants des îles.

Souhait évoqué par Cameron

L'envoi en mission pour six semaines dans les îles du prince William, pilote d'hélicoptère au sein de la Royal Air Force (RAF), puis d'un destroyer britannique, ont été vécus comme autant de provocations par l'Argentine. Buenos Aires a déposé en février une plainte à l'ONU dénonçant la "militarisation" de la zone par Londres.

Dernier épisode en date, la visite dans l'archipel du secrétaire d'Etat britannique chargé de l'Amérique latine Jeremy Browne pour les célébrations de la fin du conflit, première d'un membre du gouvernement de sa majesté depuis 2008.

Le point fort de son séjour doit être la cérémonie jeudi en souvenir de la reddition de Buenos Aires. Or, le même jour, la présidente argentine Cristina Kirchner doit aller en personne défendre les revendications de son pays devant le comité de décolonisation de l'ONU.

Le Premier ministre britannique David Cameron n'a récemment pas manqué de rappeler que "les habitants des Falklands ont dit clairement qu'ils entendaient rester Britanniques" depuis trente ans et que la Grande-Bretagne soutienait "résolument leur choix".

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