L’interminable affaire Meng Wanzhou pourrait durer au moins jusqu’en 2021. La directrice financière de Huawei est l’objet d’une nouvelle audience à la Cour fédérale du Canada. En jeu? La divulgation, improbable, de correspondances entre les services de renseignements canadiens et la police américaine, lors de son arrestation, en 2018. Les avocats de Meng ¬Wanzhou ont tenté de démontrer que leur cliente était victime d’un complot. Ottawa s’oppose au dévoilement des correspondances pour des raisons de sécurité nationale. Pékin veut savoir.
L’affaire Meng s’est enlisée, au point de provoquer une fracture dans la classe politique canadienne. D’un côté, les partisans d’une ligne dure avec Pékin. De l’autre, un groupe de personnalités, mené par trois ex-ministres canadiens des Affaires étrangères, partisans d’une libération de Meng, en échange de celle de deux Canadiens détenus en Chine, en représailles à son arrestation. A ces partisans de la négociation, Justin Trudeau a opposé une...