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Rencontre historique entre John Kerry et Javad Zarif

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre iranien des affaires étrangères Mohammad Javad Zarif se sont rencontrés brièvement jeudi soir à New York pour évoquer le nucléaire iranien. La rencontre est historique.

27 sept. 2013, 07:01
U.S. Secretary of State John Kerry, left, and Iranian Foreign Minister Mohammad Javad Zarif attend a meeting of the five permanent members of the Security Council plus Germany during the 68th session of the United Nations General Assembly at U.N. headquarters, Wednesday, Sept. 25, 2013. (AP Photo/Jason DeCrow)

Au terme d'une réunion consacrée au nucléaire et à l'Iran, John Kerry et son homologue de Téhéran se sont brièvement rencontrés en tête-à-tête, une première historique.

Les négociations sur le nucléaire iranien reprendront les 15 et 16 octobre à Genève, a annoncé jeudi à l'ONU la cheffe de la diplomatie européenne Catherine Ashton.

A l'issue d'une réunion sans précédent entre le ministre iranien des affaires étrangères et ses homologues des grandes puissances, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et Mohammad Javad Zarif se sont rencontrés jeudi en tête-à-tête à l'ONU pour discuter du dossier nucléaire iranien.

M. Zarif, très détendu lorsqu'il s'est adressé à la presse, a insisté sur "la nécessité de poursuivre ces discussions pour leur donner l'impulsion politique nécessaire et pour parvenir à un accord dans un délai raisonnable". Il a précisé qu'avec ses homologues, ils s'étaient fixés d'essayer de parvenir à un accord "d'ici un an".

M. Kerry s'est lui réjoui d'"un changement de ton" et de vision, lors de cette brève rencontre, mais a souligné qu'il restait "beaucoup de travail à faire".

Le secrétaire d'Etat a affirmé plus tard que Washington pourrait lever des sanctions contre l'Iran dans les prochains mois si Téhéran acceptait de prendre rapidement des mesures pour autoriser le contrôle international de son programme nucléaire.

Ashton "très ambitieuse"

Catherine Ashton a indiqué de son côté que l'Iran pouvait répondre aux propositions existantes faites par le groupe P5+1 (cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu et l'Allemagne) ou qu'il pouvait formuler ses propres propositions.

La diplomate européenne a jugé qu'une période de 12 mois était une bonne durée pour réfléchir à la mise en oeuvre des mesures en ce domaine par l'Iran.

Le ton et l'atmosphère de la rencontre entre le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif et ses homologues du groupe des Six avaient été "extrêmement bons", a dit le secrétaire du Foreign Office William Hague.

Cette rencontre visait à relancer les négociations sur le programme nucléaire conduit par la République islamique d'Iran dans l'impasse depuis des années. "Nous voulons utiliser la rencontre à Genève pour mettre tout cela en pratique", a dit Catherine Ashton. "Je suis très ambitieuse sur ce que nous pouvons faire".

De son côté, M. Zarif a précisé que le niveau de la rencontre à Genève, ministérielle ou autre, n'avait pas encore été fixé.

Les promesses de Rohani

Le président iranien Hassan Rohani, qui a adopté un ton nettement plus conciliant que ses prédécesseurs dans ce dossier, a promis jeudi à New York des négociations "de bonne foi" sur le dossier.

Il avait indiqué mercredi sa volonté d'arriver à une solution rapide dans le dossier nucléaire, évoquant un calendrier de "trois mois". Six mois seraient "encore bons", mais cela devrait être une question de "mois, pas d'années", avait-il dit.

Les dernières négociations sur le dossier nucléaire iranien, qui n'avance pas depuis huit ans, avaient eu lieu à Almaty au Kazakhstan en avril.

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