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République démocratique du Congo: des braconniers tuent 30 éléphants

Une trentaine d'éléphants ont été massacrés en deux semaines par des braconniers sévissant dans un parc, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).

23 mars 2015, 15:14
epa04324704 A baby elephant stands between his mother and aunt in the zoo in Emmen, Netherlands, 20 July 2014. The boy, who was born early morning, is the last offspring of male elephant Radza, who died in October 2013.  EPA/FERDY DAMMAN

Trente éléphants ont été abattus en à peine deux semaines dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Le massacre s'est produit dans le Parc national de la Garamba, près de la frontière sud-soudanaise, ont annoncé lundi les gestionnaires du Parc.

Parmi les principaux suspects de l'hécatombe figure un groupe de braconniers soudanais, a expliqué Jean-Marc Froment, directeur chargé de la Conservation d'African Parks, une ONG qui cogère le Parc de la Garamba avec l'Institut congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN).

Cette annonce a lieu alors que s'est ouvert lundi une conférence internationale à Kasane, au Botswana, pour tenter de sauver l'éléphant d'Afrique. "Un groupe de Soudanais du Nord s'est introduit dans le parc, s'est réparti en petits groupes et durant quinze jours a abattu trente éléphants", a déclaré M. Froment.

"Ces gens ont beaucoup chassé en République centrafricaine et dans le nord (de la République démocratique) du Congo mais la densité d'éléphants là-bas est très faible, donc ils vont de plus en plus loin", a-t-il expliqué: "ils cherchent les derniers éléphants, comme tout le monde, ce sont des chasseurs d'éléphants très expérimentés".

150 Rangers pour 13'000 km carrés

Le Parc national de la Garamba abrite quelque 1700 éléphants, selon un recensement effectué en 2014, en faisant une cible pour les braconniers. Les quelque 150 "rangers" du Parc doivent surveiller environ 13'000 km carrés de savanes et de forêts.

En juin 2014, des braconniers avaient abattu - certains à partir d'un hélicoptère - 68 éléphants en deux mois dans la Garamba, soit 4% de la population de pachydermes du parc, un massacre déjà attribué à des chasseurs soudanais, qui sillonnent l'Afrique centrale à cheval, parfois sur des milliers de km.

Des braconniers soudanais sont également soupçonnés d'être responsables du massacre de 300 éléphants dans le Parc national de Bouba N'Djida, dans le nord du Cameroun en février 2012, puis d'au moins 89 autres près de Ganba, dans le sud du Tchad en mars 2013.

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