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République démocratique du Congo: un éboulement dans une mine fait 20 morts

Un éboulement est survenu dans une mine d'or de l'est de la République démocratique du Congo, provoquant la mort d'une vingtaine de personnes. Le nombre de victimes pourrait encore augmenter.

18 déc. 2016, 19:24
La catastrophe s'est produite à Makungu, dans l'est du pays.

Au moins vingt personnes ont été tuées par un éboulement dans une mine d'or de l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris dimanche de source officielle. Le bilan risquait encore de s'alourdir.

"Au moins 20 personnes sont mortes dans un éboulement survenu la nuit de samedi à ce dimanche dans un carré minier à Makungu", dans le sud du Sud-Kivu, a déclaré à l'AFP le ministre des Mines de cette province, Apollinaire Bulindi.

"Ce bilan encore provisoire devrait s'alourdir car beaucoup de gens exploitent en désordre dans cette carrière", a-t-il ajouté, faisant référence aux "creuseurs artisanaux" (mineurs clandestins) qui pullulent sur de nombreux sites miniers congolais.

"Nous (les autorités provinciales, ndlr) ne contrôlons pas cette carrière, ce sont des militaires qui l'exploitent et nous ne savons pas y mettre l'administration minière", a ajouté le ministre.

La mine de Makungu est située dans le territoire de Fizi, près de la frontière avec la province du Tanganyika, à plus de 270 km au sud de Bukavu, capitale du Sud-Kivu. L'éboulement pourrait avoir été provoqué par des pluies très abondantes.

 

 

Zone hostile

Pratiquement dépourvu d'infrastructures, le territoire de Fizi est une zone traditionnellement hostile au pouvoir de Kinshasa. Il a abrité pendant longtemps le maquis de Laurent-Désiré Kabila, tombeur en 1997 du dictateur Mobutu Sese Seko et père de l'actuel président congolais Joseph Kabila.

Aujourd'hui, la zone, où l'on trouve de nombreuses mines d'or est le repaire des maï-maï Yakutumba, du nom d'un ancien officier de l'armée régulière qui s'est proclamé "général" et affirme vouloir chasser M. Kabila du pouvoir. Selon certains rapports d'experts, toutefois, il se contente surtout de contrôler divers trafics avec la Tanzanie à travers le lac Tanganyika, qui sert de frontière naturelle entre ce pays et le Congo.

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