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Réseaux sociaux: Facebook retire des pages liées à un ex-conseiller de Trump pour «désinformation»

Les réseaux sociaux n’en finissent pas de bannir et de censurer les propos qu’ils jugent inappropriés. Facebook a récemment retiré sept pages directement liées à Steve Bannon. L’ex-conseiller de Trump avait partagé des contenus parlant de fraude électorale, ce qui constitue de la désinformation selon Facebook.

10 nov. 2020, 08:27
Facebook a retiré sept pages directement liées à Steve Bannon, ex-conseiller de Donald Trump (archives).

Après Twitter et Youtube, Facebook a aussi sévi contre Steve Bannon, un ancien conseiller de Donald Trump. Ses pages promouvaient les efforts républicains pour faire croire à des fraudes massives organisées par les démocrates lors de l’élection présidentielle.

D’après l’ONG Avaaz, le géant des réseaux sociaux a retiré sept pages directement liées à Steve Bannon, qui avaient 2,45 millions d’abonnés en tout et que l’organisation avait signalées à la plateforme vendredi.

«Notre équipe avait identifié certaines de ces pages plus tôt cette année, qui partageaient de la désinformation sur de prétendues fraudes – ces contenus ont potentiellement atteint les 10 millions de vues rien que la semaine dernière», a indiqué un porte-parole de l’ONG de défense des droits humains.

«Nous avons retiré des foyers d’activité qui utilisaient des tactiques non authentiques pour amplifier artificiellement leur portée», a déclaré un porte-parole de Facebook.

Le réseau social a appliqué ses règles sur les comportements abusifs, trompeurs et les spams, utilisés pour faire apparaître des contenus comme plus populaires et indépendants qu’ils ne le sont en réalité, y compris venant de la page de Steve Bannon.

«Trump en guerre»

Les pages retirées s’appelaient notamment Conservative Values («valeurs conservatrices») The Undefeated («les invaincus») We Build the Wall Inc («nous construisons le mur»), Citizens of the American Republic («citoyens de la république américaine»), ou encore Trump at War («Trump en guerre»).

«En 2016, Steve Bannon a été maintenu à flot par l’algorithme de Facebook et a participé à définir le débat politique pour des millions d’Américains. Pendant les mois écoulés, des pages et groupes liés à lui ont promu ces idées de 'fraudes électorales'», a commenté Fadi Quran, directeur de campagne chez Avaaz.

 

 

«Maintenant il cherche à diviser encore plus l’Amérique et à répandre le chaos dans cette période postélectorale, encore via Facebook. La plateforme a finalement agi après l’intervention d’Avaaz, mais la question est: pourquoi l’entreprise n’a-t-elle pas agi avant ?».

Règlement durci

Le groupe californien avait largement durci, avant le scrutin, ses règles contre la désinformation et les tentatives de perturbation du processus démocratique.

Dans la foulée de l’élection, le réseau social a notamment fermé la page «Stop The Steal» («Stop au vol»), qui comptait quelque 350’000 membres jeudi et énumérait une série d’évènements – surtout des manifestations dans les Etats-clés – accompagnés parfois d’allusions violentes.

Le président Donald Trump, suivi par ses partisans, alimente depuis des mois la thèse sans fondement selon laquelle le vote par correspondance facilite l’organisation de fraudes. Il n’en démord pas depuis mardi soir, à la télévision et sur les réseaux sociaux, accusant les démocrates de lui avoir «volé» l’élection et refusant de concéder la défaite, alors que Joe Biden a été proclamé vainqueur samedi.

 

 

M. Bannon, 66 ans, avait été l’un des artisans de la campagne présidentielle victorieuse de Donald Trump en 2016 avant d’être poussé vers la sortie par le milliardaire républicain.

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