Rami Hamdallah ne s’attendait vraisemblablement pas à de telles scènes de liesse. Le premier ministre de l’Autorité palestinienne, dont le profil plutôt lisse nourrit d’ordinaire les railleries, a reçu hier un accueil digne d’une rock star à son arrivée dans la bande de Gaza.
Plusieurs milliers de Palestiniens épuisés par les rigueurs du blocus, mais soudain ivres d’espoir, s’étaient massés à l’entrée du terminal contrôlé par le Hamas afin d’accueillir son convoi. Le gouvernement dit de «consensus», constitué au printemps 2014 pour tenter de clore la division entre le Fatah du président Mahmoud Abbas et les islamistes au pouvoir dans l’enclave côtière, n’y avait plus mis les pieds depuis deux ans. «Nous vivons un jour historique, et sommes résolus à en finir avec les souffrances endurées par le peuple de Gaza au cours des onze dernières années», a promis Rami Hamdallah, dont les gardes du corps ont eu le plus...