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Retrouvailles des deux Pussy Riot résolues à lutter

Libérées lundi, les deux jeunes femmes membres de Pussy Riot se sont retrouvées mardi à Krasnoïarsk, en Sibérie orientale. Elles se disent résolues à lutter.

24 déc. 2013, 10:17
Les deux jeunes femmes avaient été condamnées en août 2012 pour avoir chanté une prière "anti-Poutine".

Les deux jeunes femmes du groupe contestataire russe Pussy Riot se sont retrouvées mardi à Krasnoïarsk, en Sibérie orientale, au lendemain de leur libération. Elles ont affirmé leur résolution à se battre contre le système et pour la défense des droits de l'homme.

Après avoir quitté lundi matin son camp à Nijni-Novgorod (Volga), Maria Alekhina, 25 ans, s'est d'abord rendue en train à Moscou puis a aussitôt repris l'avion pour Krasnoïarsk, où l'attendait Nadejda Tolokonnikova, 24 ans, sortie lundi soir de l'hôpital pénitentiaire où elle purgeait sa peine.

A l'aéroport, les deux jeunes femmes se sont prises dans les bras, puis elles ont commencé à marcher main dans la main, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

"Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina vont passer deux jours à Krasnoïarsk. Elles vont étudier pendant ce temps le projet de défense des droits de l'homme dont elles avaient parlé la veille après leur libération", a dit à l'agence Interfax le mari de Nadejda Tolokonnikova, Piotr Verzilov.

Photographe de Greenpeace présent

Le photographe Denis Siniakov, arrêté fin septembre à bord du navire de Greenpeace après une action dans l'Arctique avec 29 autres membres d'équipage et libéré fin novembre, s'est aussi rendu dans la ville sibérienne et a rencontré les deux jeunes femmes.

Inculpé de "hooliganisme", il est aussi concerné par l'amnistie votée la semaine dernière.

Denis Siniakov "est notre vieil ami et a pris en photo plusieurs de nos actions", a expliqué M. Verzilov.

Il a par ailleurs indiqué que les deux jeunes femmes se rendraient à Moscou en principe jeudi.

Critique

"Les filles donneront une conférence de presse vendredi dans la capitale. Elles diront plus tard où cela aura lieu", a-t-il déclaré, cité par Interfax.

"Elles appelleront au boycott des jeux Olympiques" de Sotchi en février, a indiqué de son côté M. Verzilov. La veille, Mme Tolokonnikova avait déjà appelé à un tel boycott.

Les deux jeunes femmes, condamnées en août 2012 pour avoir chanté une prière "anti-Poutine" dans la cathédrale Saint-Sauveur de Moscou, ont été remises en liberté lundi après avoir été amnistiées en vertu d'une loi approuvée par le Parlement russe la semaine dernière. Elles devaient initialement sortir de détention en mars 2014.

Dès leur sortie, elles ont eu des mots très durs contre le pouvoir russe et annoncé leur intention d'oeuvrer pour la défense des détenus et en faveur de l'amélioration du système pénitentiaire russe, "une petite machine totalitaire" selon Mme Tolokonnikova.

Gouvernement ciblé

Montrant sa résolution et sa volonté de défier le système, Mme Tolokonnikova a écrit: "Maintenant, nous buterons Poutine par tous les moyens possibles", utilisant une expression employée par Vladimir Poutine au début de la seconde guerre de Tchétchénie qui avait promis d'aller "buter (les terroristes) jusque dans les chiottes".

A l'aéroport de Krasnoïarsk, Maria Alekhina a dit qu'elle allait tout faire pour aider ses co-détenues.

Mme Tolokonnikova a de son côté promis de lutter pour changer la situation en Mordovie, une région à 600 km à l'est de Moscou où elle a purgé une partie de sa peine.

 
 

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