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Revers pour les islamistes algériens, le FLN remporte les élections législatives

Les législatives ont consacré la position du Front de Libération nationale (FLN, présidentiel) comme premier parti du pays, avec 220 sièges remportés sur les 462 du parlement. Les islamistes ont subi un revers en ne récoltant que 66 sièges, dont 48 pour l'Alliance de l'Algérie verte (islamistes modérés).

11 mai 2012, 19:05
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Le FLN formera le groupe le plus important du parlement algérien,  selon les résultats officiels communiqués vendredi par le ministre  de l'Intérieur, Daho Ould Kablia. Il était déjà en tête de  l'Assemblée sortante (136 députés sur 389), qui a été élargie à 462  sièges.

Le RND (Rassemblement national démocratique), parti du Premier  ministre Ahmed Ouyahia, arrive en deuxième position avec 68 sièges,  suivi de l'Alliance de l'Algérie verte (islamistes modérés), qui  décroche 48 sièges, a précisé le ministre.

Le FLN et le RND, les deux partis nationalistes membres de  l'Alliance présidentielle sortante, détiennent donc la majorité  absolue au sein de la nouvelle assemblée.

Le FLN a amélioré sa performance, passant de 136 à 220 sièges,  dont 68 femmes, tandis que son allié le RND a remporté six sièges  supplémentaires, dont 23 femmes.

Ces deux partis sont coalisés depuis 2004 dans une Alliance  présidentielle que le parti islamiste Mouvement de la Société pour  la Paix (MSP) avait quitté en janvier pour former l'Alliance de  l'Algérie Verte (AVV) avec deux autres formations islamistes Al- Islah (Réforme) et Ennhada (Renaissance). L'AVV a remporté 48 sièges.

Si l'on prend en compte les sièges de l'AVV, les formations  islamistes en lice n'ont récolté que 66 sièges. Ces derniers n'ont  pas tardé à réagir en dénonçant «une manipulation des résultats» et  ont déclaré que les résultats du scrutin étaient «dangereux».

En Kabylie

«Le peuple en 1991 a voté une sanction contre le FLN, en 2012  c'est un vote refuge en faveur du FLN», a déclaré le ministre.

Il faisait allusion à la victoire promise au Front Islamique du  Salut (FIS) aux élections de 1991 si elles n'avaient pas été  interrompues par les militaires. Le pays a ensuite basculé dans une  guerre civile qui a fait près de 200'000 morts.

Le taux de participation au scrutin de jeudi a été revu  légèrement à la baisse à 42,36% des 21 millions d'électeurs, contre  42,9% annoncés jeudi soir. Ce taux avait atteint 35,67% en 2007.

En Kabylie, le Front des Forces Socialistes (FFS) est revenu en  force après avoir boycotté la scène électorale durant dix ans. Le  plus vieux parti d'opposition du leader historique kabyle Hocine Aït  Ahmed a remporté sept des 15 sièges en jeu devant le FLN, selon un  décompte définitif.

Il a même fait un tabac en Petite Kabylie, avec huit sièges sur  12 à Bejaïa, trois allant au FLN. Mais la Kabylie a eu la  participation la plus faible à moins de 20% des 21,6 millions  d'électeurs.

Participation en hausse

La presse officielle ne cachait pas vendredi sa joie au vu du  taux général de 42,9%, supérieur à celui du dernier scrutin  (35,67%), mais le camp du boycott dirigé par le Rassemblement pour  la culture et la démocratie (RCD) conteste ce pourcentage.

Pour le nouveau président du RCD Mohsen Belabbès, les autorités  ont «gonflé la participation» qui n'a pas dépassé selon ses  estimations «18%».

L'Union européenne, qui a envoyé 150 des 500 observateurs  étrangers présents dans le pays, a évoqué des conditions  «généralement satisfaisantes sauf de petits incidents très limités».

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