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Rohani appelle à plus de liberté pour les Iraniens

Libérer l'accès à internet, libérer les médias, ne plus s'ingérer dans la vie des citoyens. Ce sont les vastes demandes faites par le président iranien Hassan Rohani au gouvernement du pays.

03 juil. 2013, 15:19
Le nouveau président iranien appelle à plus de liberté.

Le président élu iranien Hassan Rohani a appelé mercredi le gouvernement et le clergé chiite à ne plus s'ingérer dans la vie des citoyens, à libérer l'accès à internet et à faire en sorte que les médias traitent davantage des problèmes du pays. Les analystes évaluent positivement ses possibilités d'action.

L'élection surprise d'Hassan Rohani, seul candidat modéré et seul dignitaire religieux en lice lors de la présidentielle du 14 juin, a suscité l'enthousiasme de la population iranienne, avide de changement après huit années de présidence de Mahmoud Ahmadinejad marquées par la répression des voix dissidentes.

"Il ne devrait pas y avoir de désaccord avec le gouvernement ou l'institution religieuse, en particulier à un moment où les Iraniens ont exprimé l'espoir d'un changement de société", a déclaré le président élu devant un parterre de dignitaires religieux réunis à Téhéran.

"Nous avons besoin d'une société forte, d'un gouvernement fort. Aujourd'hui la voie est libre pour faire participer la population. Les gens ont placé leurs espoirs dans l'avenir", a-t-il ajouté dans son discours, retransmis à la télévision.

Bons rapports avec Khamenei

Les analystes estiment que Rohani, qui prendra ses fonctions début août, a des rapports suffisamment bons avec l'ayatollah Khamenei pour être en mesure d'établir des ponts entre les différentes sensibilités politiques et lancer une politique de réformes.

"Un gouvernement fort ne signifie pas qu'il doive interférer et intervenir dans tous les domaines. Ce n'est pas un gouvernement qui limite la vie des gens", a poursuivi Hassan Rohani.

Filtrage d'internet inefficace

Le filtrage de l'internet iranien, renforcé après la mobilisation de la population par les réseaux sociaux lors du mouvement de contestation de 2009 qui a suivi la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, s'est révélé inefficace, a-t-il déclaré par ailleurs sur Twitter.

"Quelle information importante le filtrage a-t-il permis de bloquer ces dernières années?", s'est interrogé le président élu, critiquant également l'Irib, le réseau de radio et de télévision officiel iranien, qu'il accuse de ne pas traiter suffisamment des problèmes du pays.

L'Etat a le monopole de la télévision numérique terrestre en Iran. Même si les récepteurs satellitaires sont interdits et que les chaînes d'informations étrangères sont souvent bloquées, beaucoup d'Iraniens regardent les chaînes basées en Europe ou aux Etats-Unis.

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