Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Roumanie: revers au Sénat pour un projet canadien de mine d'or

Un projet qui devait permettre à une compagnie canadienne d'exploiter la plus grande mine d'or à ciel ouvert d'Europe a été rejeté mardi par les sénateurs roumains. Il va maintenant être examiné par la Chambre des députés, qui aura le dernier mot.

19 nov. 2013, 16:46
Le projet, qui nécessite l'utilisation de 12'000 tonnes de cyanure par an et la destruction de vestiges miniers romains, a suscité une vague d'opposition.

Les sénateurs roumains ont rejeté mardi un projet de loi controversé du gouvernement de centre-gauche. Il devait permettre à une compagnie canadienne d'exploiter la plus grande mine d'or à ciel ouvert d'Europe.

Le texte a été rejeté avec 119 voix sur 128 et va maintenant être examiné par la Chambre des députés, qui aura le dernier mot.

La société canadienne Gabriel Resources, qui compte parmi ses actionnaires le milliardaire franco-israélien Beny Steinmetz et l'homme d'affaires américain John Paulson, veut extraire 300 tonnes d'or dans le village de Rosia Montana, au coeur de la Transylvanie.

La mine serait exploitée par sa filiale Rosia Montana Gold Corporation (RMGC).

Vague d'oppositions

Le projet, qui nécessite l'utilisation de 12'000 tonnes de cyanure par an et la destruction de vestiges miniers romains, a suscité une vague d'opposition inédite en Roumanie depuis les années 1990.

Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues des grandes villes du pays durant plus de deux mois, entre septembre et novembre, pour demander au gouvernement de retirer le projet de loi qui accélérait l'ouverture de cette mine.

La semaine dernière, une commission parlementaire spéciale avait rejeté ce texte.

Procédure poursuivie

Mais le Premier ministre Victor Ponta avait indiqué qu'il comptait toujours donner un "message clair de soutien aux exploitations minières" en appelant le Parlement à travailler sur une modification législative plus large pour favoriser ce secteur.

"Ce projet de loi était inconstitutionnel. C'est bien que le Sénat l'ait rejeté, mais la lutte continue, car on risque d'avoir d'autres projets de loi" pour permettre l'ouverture de cette mine, a déclaré Eugen David, fermier à Rosia Montana et président de l'association Alburnus Maior qui mène la lutte contre ce projet minier.

La semaine dernière, le directeur général de RMGC, Dragos Tanase, a indiqué que malgré le revers au Parlement, la compagnie poursuivait sa procédure pour obtenir différents permis avec l'espoir d'obtenir des feux verts pour la construction pour la deuxième moitié de 2014.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias