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Brexit: perpétuité pour l'extrémiste de droite qui avait tué la députée pro-UE Jo Cox

Un extrémiste de droite a été condamné à la prison à vie mercredi par la Cour criminelle londonienne de l'Old Bailey du meurtre en juin de la députée travailliste britannique Jo Cox. Cette militante pro-UE et pro-réfugiés avait été tuée une semaine avant le référendum sur le Brexit.

23 nov. 2016, 14:01
Jo Cox a été tuée en juin 2016 par un homme appartenant à un groupe néo-nazi.

La Cour criminelle londonienne de l'Old Bailey a condamné mercredi à la réclusion à perpétuité un extrémiste de droite, reconnu coupable du meurtre en juin de la députée travailliste britannique Jo Cox. Cette peine est incompressible.

Le meurtre remonte au 16 juin, une semaine avant le référendum sur le Brexit. Thomas Mair, un homme de 53 ans obnubilé par l'Allemagne nazie et l'extrême droite plus largement, avait tiré trois coups de feu puis poignardé la députée pro-UE et pro-réfugiés à Birstall, une ville de sa circonscription du nord de l'Angleterre.

Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur selon lesquelles l'accusé, chez qui de la littérature nazie a été retrouvée, avait agi par idéologie.

"Mair n'a pas donné d'explication à ses agissements mais le parquet a pu démontrer que son crime prémédité, animé par la haine, ne constitue pas moins qu'un acte de terrorisme destiné à mettre en avant son idéologie déviante", a expliqué la chef de la division du contre-terrorisme du parquet, Sue Hemming, dans un communiqué.

 

 

"Pas un patriote"

Le magistrat Alan Wilkie a rejeté la demande de Thomas Mair de s'exprimer après l'annonce du verdict. "Vous n'êtes pas un patriote. Par vos actes, vous avez trahi la quintessence de notre pays: son adhésion à la démocratie parlementaire", lui a-t-il lancé.

Thomas Mair, qui a plaidé non coupable, a refusé de s'exprimer ou de se défendre lors du procès qui s'était ouvert il y a dix jours. L'Old Bailey l'a condamné à la prison à vie, sans possibilité de libération anticipée, une "peine très rare", a souligné un porte-parole du parquet interrogé par l'AFP.

 

Lors de sa première audition par la justice quelques jours après le meurtre, il avait crié "Mort aux traîtres, liberté pour le Royaume-Uni". Plusieurs témoins du meurtre ont également raconté l'avoir entendu crier à plusieurs reprises 'Britain First'" (la Grande-Bretagne d'abord!) en commettant son crime.

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