Cette activité "à grande échelle" est jugée "inhabituelle", indique un communiqué de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan). Elle a donc fait décoller des appareils des pays de l'alliance en quatre endroits pour des missions d'interception visant quatre groupes d'avions militaires russes.
La plus importante opération a mobilisé des appareils de trois pays de l'Alliance après la détection d'un groupe de huit avions russes - quatre chasseurs bombardiers et quatre ravitailleurs - en formation sur l'Atlantique. Des appareils norvégiens se sont portés à leur rencontre pour les identifier et six appareils russes ont rebroussé chemin, mais deux autres, des bombardiers TU-95, ont continué leur route.
Des appareils de la Royal Air Force britannique ont alors décollé pour les escorter. Ils ont passé le relais à la force aérienne du Portugal. Les avions russes sont repartis vers le Royaume-Uni où la RAF et les Norvégiens les ont repris sous leur contrôle.
Risque potentiel
Selon l'Otan, les appareils russes n'avaient pas soumis de plan de vol, n'avaient aucun contact avec les autorités aériennes civiles et ne communiquaient pas, "ce qui représente un risque potentiel pour les vols civils".
Une autre opération a été menée par l'aviation turque au-dessus de la Mer Noire pour contrôler un groupe de quatre avions russes, dont deux bombardiers TU-95, a ajouté l'Otan. La chasse allemande est intervenue mardi pour contrôler un groupe de sept avions de combat russes en manoeuvre au-dessus de la Baltique. ̈