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Russie: "Je hais Poutine", lance depuis sa prison l'une des Pussy Riot

L'une des membres du groupe de punk rock russe Pussy Riot a déclaré à l'hebdomadaire allemand "Der Spiegel" haïr Poutine. Le groupe a été condamné le 17 août dernier pour avoir chanté une "prière" contre le président russe.

03 sept. 2012, 07:11
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"J'aime la Russie mais je hais Poutine", a lancé l'une des membres du groupe de punk rock russe Pussy Riot dans un entretien à l'hebdomadaire allemand "Der Spiegel". Elle s'exprimait depuis sa prison où elle purge une peine de deux ans de camp.

Pussy Riot, dont les trois des membres ont été condamnées le 17 août dernier pour avoir chanté une "prière" contre le président russe Vladimir Poutine dans une cathédrale de Moscou, veut "une révolution en Russie", a souligné Nadejda Tolokonnikova, 22 ans.

Considérée comme la leader du groupe, elle a répondu par écrit aux questions du magazine via l'un de ses avocats, a expliqué "Der Spiegel".

"Le système Poutine (...) n'appartient pas au XXIe siècle, il rappelle beaucoup plus les sociétés primitives ou les régimes dictatoriaux du passé", a ajouté Mme Tolokonnikova. Elle assure: "je ne regrette rien".

Elle affirme aussi: "Au bout du compte, je pense que le procès contre nous était important car il a montré le vrai visage du système Poutine". "Ce système a émis un jugement sur lui-même en nous condamnant à deux ans de prison sans que nous n'ayons commis de crime", poursuit la jeune femme.

"Je me bats pour que ma fille (de 4 ans, ndlr) grandisse dans un pays libre", souligne-t-elle, affirmant que son procès a été "la vengeance de Poutine".

Prison à l'ancienne

Interrogée sur ses conditions de détention, l'artiste affirme qu'elles sont supportables. "Malgré tout, c'est une prison russe avec tout son charme soviétique. Il n'y a pas eu beaucoup de progrès: la prison est un mélange de caserne et d'hôpital", dit-elle.

"Nous sommes réveillées à 6 heures du matin, ensuite je prends mon petit-déjeuner. Le reste de la journée, j'écris ou je lis. Ces jours-ci par exemple la Bible et les oeuvres du philosophe marxiste slovène Slavoj Zizek", décrit-elle. "Le manque de liberté de mouvement ne restreint pas la liberté de penser", conclut-elle.

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