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Santé: naissance au Brésil du premier bébé grâce à une greffe d’utérus

Le premier bébé conçu grâce à un utérus transplanté chez une femme infertile à partir d’une donneuse décédée est né il y a un an au Brésil.

05 déc. 2018, 07:33
Le bébé pesait 2,550 kilos à la naissance et était en parfaite santé.

Le premier bébé conçu grâce à un utérus transplanté chez une femme infertile à partir d’une donneuse décédée est né il y a un an au Brésil, selon une étude publiée mercredi dans la revue The Lancet. Sept mois après sa naissance, la petite fille va bien.

Elle pèse aujourd’hui 7,2 kg et est toujours nourrie au sein par sa maman, également en bonne santé, précise l’étude de l’Hôpital universitaire de São Paulo qui a conduit la greffe en 2016. C’est la première fois qu’une transplantation d’utérus à partir d’une donneuse décédée aboutit à une naissance, et c’est aussi la première naissance avec greffe d’utérus en Amérique latine.

Depuis la première greffe d’utérus d’une donneuse vivante, en 2013 en Suède, 39 transplantations ont été opérées dans le monde, dont 11 ont conduit à une naissance. Toutes les greffes d’utérus prélevés post-mortem, soit une dizaine aux Etats-Unis, en République tchèque et en Turquie, avaient échoué avant cette première mondiale.

«Le recours à des donneurs décédés pourrait élargir considérablement l’accès à ce traitement, nos résultats apportent la preuve que cela peut fonctionner, pour offrir une nouvelle option aux femmes frappées par une infertilité d’origine utérine», a déclaré le Dr Dani Ejzenberg, qui a dirigé l’étude à l’Hôpital universitaire de São Paulo, cité par le Lancet.

 

 

Davantage de possibilités

«La seule grossesse survenue après une greffe d’utérus prélevé post-mortem date de 2011 en Turquie» et s’était soldée par une fausse couche, observe le Dr Srdjan Saso, du département obstétrique de l’Imperial College de Londres.

«Cette démonstration réussie présente plusieurs avantages par rapport à la greffe à partir de donneur vivant: elle s’appuie sur un réservoir de donneurs potentiel plus vaste, coûte moins cher et évite les risques pour le donneur vivant», ajoute-t-il.

Pour le professeur Andrew Shennan, obstétricien à Kings College London, l’opération réussie «ouvre la voie au don d’utérus post-mortem, comme c’est le cas pour d’autres organes» ce qui «permettrait aux femmes qui ne peuvent concevoir un bébé du fait d’un utérus défaillant de porter leur propre enfant, plutôt que de dépendre de donneurs vivants, ou de recourir à l’adoption ou à une mère porteuse».

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