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Sarkozy à Berlin parle Europe avec Merkel

L'ancien président français Nicolas Sarkozy a rencontré la chancelière allemande Angela Merkel vendredi à Berlin pour parler de l'Europe. Le Président français François Hollande est de son côté en République centrafricaine pour « rétablir l'autorité de l'État ».

28 févr. 2014, 17:42
Sarkozy Merkel

L'ancien président français Nicolas Sarkozy a été reçu par la chancelière allemande Angela Merkel vendredi à Berlin. Il a prôné "l'abandon de pans entiers" des compétences actuelles de l'Union européenne pour pouvoir accueillir de nouveaux pays, tout en renforçant l'intégration de la zone euro.

"L'Union européenne doit renoncer à la prétention de tout réglementer et de tout régenter, ce n'est pas cela qui était le message des pères fondateurs", a estimé Nicolas Sarkozy.

L'ancien président était invité à parler de l'Europe et de la relation franco-allemande par la Fondation Konrad Adenauer, émanation du parti conservateur CDU de Mme Merkel. Il s'exprimait après un entretien d'une heure avec la chancelière, une faveur rarement accordée à des personnalités sans responsabilités politiques.

"L'Union européenne doit cesser de perdre du temps, de perdre de l'énergie et par-dessus tout de perdre de la crédibilité sur des sujets qui ne relèvent pas à l'évidence de sa compétence", a-t-il affirmé.

Une UE "exaspérante"

Selon Nicolas Sarkozy, le désamour vis-à-vis de la construction européenne est dû à ce comportement intrusif. "L'Union européenne doit cesser d'exaspérer les citoyens, l'Union européenne doit cesser d'exaspérer les entreprises par des réglementations toujours plus incompréhensibles sur des sujets sans cesse plus secondaires", a-t-il souligné.

Les solutions qu'il propose sont radicales. "Nous devons donc assumer (...) l'abandon de pans entiers d'une activité communautaire d'aujourd'hui qui gagnerait grandement en lisibilité si elle se concentrait sur sept ou huit grandes politiques européennes", a-t-il dit en citant l'industrie, la recherche, l'énergie, l'agriculture et la concurrence.

L'amitié franco-allemande, "trésor sacré"

Rappelant, dans un discours à la tonalité grave, les guerres ayant opposé la France et l'Allemagne au XXe siècle, Nicolas Sarkozy a enfin souligné l'importance "absolument stratégique" de l'amitié franco-allemande, la qualifiant de "trésor sacré".

"Il ne faut pas jouer avec des choses aussi fondamentales", a-t-il mis en garde. "L'amitié entre la France et l'Allemagne n'est pas un sujet d'actualité politique. Ce n'est pas une question de gauche ou droite", a estimé l'ancien chef des conservateurs français (UMP).

"Sans cette amitié, il y aurait eu d'autres guerres (...) Qui serait assez fou (...) pour croire que ce trésor est acquis pour toujours?", a-t-il interrogé.
 

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