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Sarkozy confirme son opposition au mariage homosexuel

Sarkozy maintient sa prise de position contre le mariage homosexuel, mais ouvre la porte à la signature du Pacs (Pacte civil de solidarité) dans les mairies, dans un entretien accordé au magazine "Têtu" du mois d'avril, paraissant demain.

20 mars 2012, 17:00
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Dans ce long entretien consacré notamment aux droits des homosexuels, le président-candidat confirme son opposition au mariage homosexuel "parce qu'il signifie le droit à l'adoption et à la procréation".

En revanche, il envisage de permettre une cérémonie dans les mairies pour la signature d'un Pacs, qui se déroule actuellement au greffe du tribunal ou devant un notaire. "Je suis prêt à proposer -c'est une affaire de décret- que la cérémonie en mairie, pour un Pacs homosexuel, soit de droit. La cérémonie en mairie permettrait une vraie reconnaissance sociale", souligne-t-il.

En 2007, Nicolas Sarkozy avait proposé "un contrat d'union civile en mairie", auquel il a renoncé. "Après analyse, les juristes ont indiqué qu'il était anticonstitutionnel de réserver ce contrat d'union civile aux seuls homosexuels, qu'il devait aussi être ouvert aux hétérosexuels (...) Dans ces conditions, j'ai estimé, à tort ou à raison, qu'une telle disposition aurait vidé le mariage de tout son sens", explique-t-il.

Le président sortant assure avoir parlé d'homosexualité avec le pape Benoît XVI. "Je n'aime pas l'idée de péché là où il y a une identité. C'est exactement comme si on disait: vous êtes chauve, vous avez péché. Non. La sexualité n'est pas un péché", déclare-t-il. "Je pense que le discours de l'Eglise a évolué là-dessus. Beaucoup. En tout cas, je pense que les prises de position comme la mienne peuvent aussi faire évoluer les choses".

Enfin, Nicolas Sarkozy reconnaît avoir reculé sur le statut du beau-parent, qui faisait partie de ses propositions en 2007. "Vous pouvez dire que j'ai reculé, oui. Ça ne me gêne pas. Je n'ai pas trouvé la solution", explique-t-il.

"Pourquoi? Parce que le divorce est toujours un moment de tension, de drame intime. Et faire reconnaître un droit au beau-père peut être vécu comme une remise en cause des droits du père. De même pour une belle-mère. Je ne sais pas comment régler le problème aujourd'hui", avoue-t-il.

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