Dans le milieu du football, on appelle ça une «remontada»: retourner une situation désespérée de manière spectaculaire. Elle a désormais sa version dans l’humanitaire. Privée de 300 millions de dollars de contributions américaines, pour 2018, par Donald Trump, en janvier dernier, soit le quart de son budget, l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens, est parvenue à compenser cette désertion.
Elle doit cet exploit, en grande partie, à son commissaire général, Pierre Krähenbühl, qui a fait plus que sauver les meubles durant cette année, à quelques exceptions près: il leur a donné un nouveau lustre. Retour, avec ce Genevois de 52 ans, sur cette sortie provisoire d’une crise historique pour l’UNRWA, qui aide cinq millions de réfugiés palestiniens dans la Bande de Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban et en Syrie.
Quel est le résultat de votre moisson?
Il va au-delà de nos espérances. Le monde...