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Scandale de la viande de cheval: des milliers de tests en Europe, le scandale s'étend

Des milliers de tests ADN vont être effectués en Europe sur des plats censés être préparés à base de boeuf pour vérifier s'ils contiennent du cheval.

15 févr. 2013, 18:28
epa03575068 A picture made available on 09 February 2013 showing French Findus Lasagnes Bolognaise packets, in Mulhouse, France, 08 February 2013. The French food company Findus one of a group of companies involved in the investigation how horse meat came to be present in some of the beef products. Comigel, based in the north-eastern town of Metz, supplies tens of thousands of tonnes of frozen meals to around 15 countries. It was the manufacturer of the Findus frozen lasagnes, some of which contained up to 100 per cent horse meat. Reports state that The French subsidiary of ready meal maker Findus said 09 February 2013 it planned to take legal action after being 'deceived' over the use of horse meat in its lasagne dishes.  EPA/JEAN FRANCOIS FREY FRANCE OUT

Les Européens, Suisse comprise, vont procéder à plusieurs milliers de tests ADN sur des plats censés être préparés à base de boeuf pour vérifier s'ils contiennent du cheval, alors que le scandale s'est étendu vendredi à deux nouveaux pays. La société française Spanghero, mise en cause par Paris, clame son innocence.

Les 27 Etats membres de l'UE se sont mis d'accord vendredi pour procéder à environ 2250 tests. De 10 à 150 tests sont prévus dans chaque pays, principalement au niveau des distributeurs, sur des produits alimentaires destinés aux consommateurs. Les quatre Etats membres de l'Association européenne de libre échange (AELE), dont la Suisse, sont associés à l'opération.

Au Royaume-Uni, des tests ont déjà été réalisés par les industriels du secteur. De la viande de cheval a été détectée dans 29 produits censés être au boeuf, sur 2501 échantillons, a annoncé vendredi l'Agence de sécurité alimentaire (FSA) britannique.

"L'écrasante majorité des produits au boeuf dans ce pays ne contient pas de cheval. Les exemples que nous avons eus sont totalement inacceptables mais ils sont l'exception", a déclaré Catherine Brown, directrice de la FSA.

Autriche et Norvège

De nouveaux pays ont rapporté vendredi la présence de viande de cheval dans des plats préparés qui étaient étiquetés pur boeuf, après la révélation du scandale au Royaume-Uni et en Irlande il y a un mois.

En Autriche, les autorités ont fait état de traces de viande de cheval dans des tortelloni qui n'auraient dû contenir que du boeuf. En Norvège, trois groupes de grande distribution ont annoncé que de la viande de cheval avait été retrouvée dans des lasagnes vendues dans leurs magasins puis retirées des rayons.

Au Danemark, le ministère de l'alimentation a indiqué avoir ouvert une enquête sur un abattoir qui pourrait avoir introduit du cheval dans de la viande présentée comme du boeuf destinée à des fabricants de pizza.

Pas de nouveau cas en Suisse

En Suisse, hormis les lasagnes de Coop déjà retirées du marché, aucun nouveau cas de viande de cheval non déclarée n'a été découvert, a affirmé l'association des chimistes cantonaux. Les autres pays touchés jusqu'ici sont la France, l'Allemagne et la Suède. A ce jour, les autorités assurent qu'il n'y a pas de risque pour la santé humaine.

Selon l'agence française anti-fraudes, le scandale concerne 750 tonnes de viande dont 550 tonnes ont servi à la fabrication de plus de 4,5 millions de plats frauduleux vendus dans treize pays européens.

Toujours selon cette agence, Spanghero, fournisseur de viande des surgelés Findus, a "réceptionné" pendant six mois en pains de 25 kilos 750 tonnes de viande de cheval, "avec l'étiquette douanière" correspondant bien à de la viande de cheval, comme l'ont montré les factures saisies entre un trader chypriote et la société française.

Le patron de Spanghero se défend

Implantée à Castelnaudary, dans le sud-ouest de la France, cette entreprise emploie quelque 300 personnes, au chômage technique depuis la décision jeudi des autorités françaises de lui retirer son agrément sanitaire.

"Je ne sais pas qui" est à l'origine de cette fraude, "mais c'est forcément pas nous", a déclaré vendredi le patron de Spanghero, Barthélémy Aguerre, à la radio Europe 1. "J'ai été sidéré" par les accusations des autorités françaises, a-t-il dit.

Jeudi, plusieurs ministres français, dont Benoît Hamon, en charge de la Consommation, avaient porté des accusations graves contre Spanghero, accusée de "tromperie économique", assurant que la société savait qu'elle revendait comme viande de boeuf de la viande chevaline et qu'elle avait trompé ses clients.

"On a une palette sur laquelle on a retrouvé du boeuf et du cheval. Et nous n'avons pas touché les palettes. C'est bien une preuve", a plaidé Barthélémy Aguerre sur RTL. "Pour nous, on a acheté de la viande de boeuf, on a vendu de la viande de boeuf. Il y a des étiquettes que nous avons reçues, nous les avons interprétées comme étant de la viande de boeuf", a-t-il insisté.

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