La journée électorale de ce référendum d’indépendance interdit promettait d’être atypique. Le scrutin, suspendu par la Cour constitutionnelle et dont le gouvernement espagnol promettait qu’il n’aurait pas lieu, alors que l’exécutif catalan assurait qu’il se tiendrait, ne pouvait pas être normal.
Dès hier matin, le gouvernement indépendantiste confirmait l’étrange nature de ce vote, en autorisant les électeurs à placer des bulletins sans enveloppe dans des urnes opaques achetées sur Alibaba. Il permettait également de voter dans n’importe quel bureau, en vertu de listes électorales soudainement déclarées «universelles». Et au même moment, ou presque, les charges policières ont transformé l’étrange journée électorale en un psychodrame national. Hier, l’interminable débat sur la possibilité ou non, pour les indépendantistes catalans, d’avancer vers leur horizon souverainiste a changé de nature. Les 465 blessés, selon le bilan du gouvernement catalan, et les images de citoyens de tous âges frappés par les forces de l’ordre espagnoles...